Dans le but d’améliorer ses relations avec Pyongyang, Washington a décidé d’interrompre les grands exercices militaires conjoints avec la Corée du Sud.
Les États-Unis et la Corée du Sud ont suspendu « indéfiniment » leurs exercices militaires annuels conjoints de grande envergure, de façon à soutenir les efforts diplomatiques de Washington concernant le dossier nucléaire nord-coréen. Cette décision est intervenue quelques jours après la conclusion du second sommet entre le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui se sont séparés sans avoir trouvé d’accord, si ce n’est la volonté affichée de continuer à dialoguer. Près de 30 000 militaires américains sont déployés actuellement en Corée du Sud. Les manœuvres de grande ampleur qu’ils menaient régulièrement avec les forces sud-coréennes ont toujours irrité Pyongyang, qui les voit comme des répétitions préalables à une invasion. Ainsi, Washington et Séoul ont pris la décision de mettre un terme aux manœuvres conjointes majeures, comme Key Resolve et Foal Eagle notamment.
La première, qui avait généralement lieu en mars, était un exercice de commandement, étalé sur une dizaine de jours et réalisé principalement à l’aide de simulations informatiques.
Quant à Foal Eagle, qui se déroulait habituellement au printemps, c’était les plus grandes manœuvres conjointes interarmes américano-sud-coréennes (l’édition 2018 a vu la participation de plus de 200 000 militaires sud-coréens et de 13 000 militaires américains). Cela étant, Washington et Séoul ont indiqué qu’ils conduiraient des exercices militaires conjoints limités, tel Dong Maeng/Alliance, présenté comme un « exercice essentiellement défensif ».
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