Avec l’aide de Moscou, Damas s’emploie à renforcer depuis plusieurs mois son réseau de défense antiaérienne.

L’armée syrienne complète l’installation de systèmes de missiles sol-air S-300 près de la ville de Massyaf, à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Homs. De récentes images satellites ont confirmé le déploiement d’une batterie articulée sur quatre véhicules lanceurs. Ces systèmes sol-air, fournis par Moscou à Damas après la destruction d’un avion Il-20 de renseignement russe lors d’un raid israélien le 21 septembre dernier, ne sont cependant pas opérationnels. En effet, la formation des personnels syriens, qui est toujours en cours, devrait se conclure d’ici la fin de l’hiver. 

Par ailleurs, Moscou a livré à Damas au moins un système de contrôle automatisé Polyana-D4, qui permet de centraliser la gestion des différents systèmes sol-air et d’assurer un contrôle aérien. Depuis plusieurs mois, la Russie s’emploie à renforcer le réseau de défense antiaérienne syrien, et une demi-douzaine de bataillons dotés de SA-2, SA-5 et SA-11 doivent être intégrés à un commandement de défense antiaérienne conjoint, installé sur la base de Hmeimim. 

De son côté, Israël anticipe la mise en service des systèmes S-300. Depuis fin octobre, des avions Gulfstream G550 Eitam de guerre électronique de Tsahal effectuent des missions d’entraînement dans le nord de la Grèce, afin de tester les capacités des S-300 et leurs moyens de brouillage. Dans le cadre de ces manœuvres conjointes gréco-israéliennes, une douzaine d’appareils de combat de Tsahal ont mené une série d’exercices avec des avions de l’armée de l’air grecque pour tester les procédures et manœuvres permettant de faire face aux batteries de défense aérienne de type S-300. 

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