L’Iran serait responsable du bombardement, en septembre dernier, du site pétrolier de Khurais et d’Abqaïq, revendiqué par les Houthis.
Le 14 septembre, 19 impacts ont frappé les installations pétrochimiques de Khurais et d’Abqaïq dans le centre-est de l’Arabie Saoudite. Les rebelles houthis ont revendiqué cette opération, humiliante pour Riyad et ses protecteurs américains qui n’ont rien vu venir malgré leurs moyens sophistiqués de surveillance aérienne et de renseignement. Comment cela a-t-il pu se faire ?
Les pasdarans iraniens auraient mis en oeuvre deux armements différents depuis deux bases de lancement distinctes. Sept missiles de croisière Qods-1 auraient été tirés depuis la base d’Ahvaz, située à l’ouest de l’Iran, et 18 drones Ababil 2/T du sud-est de l’Irak. Ces derniers auraient été secrètement acheminés dans cette zone entièrement contrôlée par les milices Hachd al–Chaabi alliées de Téhéran. 19 vecteurs auraient atteint leurs cibles, dont certains avec une grande précision. Cela laisse à penser qu’ils ont été guidés en phase terminale par des opérateurs terrestres infiltrés en Arabie Saoudite utilisant des caméras embarquées qui leur transmettaient la situation en temps réel.
En effet, les armements incriminés ne bénéficient pas de systèmes de guidage permettant une précision de l’ordre de la dizaine de mètres après un parcours de 600 à 650 km. Si les drones employés semblaient armés de charges explosives qui ont pu déclencher des incendies spectaculaires, il convient de constater que les orifices laissés dans certaines citernes
– sans doute par les Qods-1 – n’ont pas provoqué de feu. Cela tendrait à prouver que ces derniers étaient équipés de têtes inertes. Si cela est vérifié, il s’agirait d’un avertissement menaçant le royaume de frappes ultérieures plus destructrices. Déjà, le 14 mai dernier, l’attaque d’un pipeline saoudien au centre du royaume avait eu lieu depuis l’Irak.
Il semble que les autorités n’ont pas pris la mesure de la menace et que la couverture aérienne du pays, assurée en particulier par des systèmes Patriot, est défaillante. Au point que le président Poutine s’est fait un plaisir de proposer à Riyad de lui vendre des S-400 !
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