BIEN QU’ENGAGÉ DANS DES NÉGOCIATIONS DE PAIX À CUBA, L’ELN CONTINUE À MENER DES ACTIONS OFFENSIVES SUR LE TERRAIN.
Alors que le commandement central de l’Ejército de Liberación Nacional (ELN) a confirmé avoir nommé son commandant en chef Nicolás Rodríguez Bautista, alias Gabino, comme représentant de la délégation des « Dialogues de la paix » à Cuba, le mouvement guevariste a lancé une série d’attaques dans plusieurs départements colombiens. En novembre dernier, des actions menées dans le nord du pays, dans le département de Cesar, contre les infrastructures routières et le pont de la Quebrada Seca, ont été suivies par plusieurs accrochages qui ont opposé des éléments de la 10e brigade de l’armée colombienne aux guérilleros du Front Camilo Torres Restrepo. Quelques jours après, le 24 novembre, l’ELN a mené une nouvelle attaque à l’explosif contre des militaires qui patrouillaient près du gazoduc Caño Limón Coveñas, près de la ville frontalière d’El Tarra. Une dizaine de militaires colombiens auraient été tués durant cette série d’attaques de l’ELN, menées alors même que les négociations à Cuba étaient toujours en cours afin d’aboutir à un accord de cessez-le-feu avec le gouvernement de Bogotá.
Cela étant, les forces armées et de sécurité colombiennes ne sont pas restées les bras croisés : moins d’une semaine après la dernière attaque de l’ELN, les autorités colombiennes ont annoncé avoir capturé le commandant Carlos Acosta, lors d’une opération ponctuelle menée dans le département du Norte de Santander, à la frontière avec le Venezuela. Il s’agit ni plus ni moins du commandant du Front Nord-Est de l’ELN, qui était responsable, par ailleurs, du financement et de l’achat des armes et autres équipements militaires de la guérilla. Rappelons qu’en 2018 d’anciens membres des Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia (FARC) démobilisés ont rejoint l’ELN face à l’abandon par l’État de certaines réformes prévues dans les accords de paix, notamment sur la question agraire.
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