Les Services secrets turcs (Millî İstihbarat Teşkilatı, MIT) ont mené une opération « homo » (assassinat) contre un responsable des Forces de défense du peuple (HPG), la branche armée du mouvement séparatiste kurde PKK dans la région de Mossoul au nord de l'Irak.

Mehmet Erdoğan alias Ahmet Rubar était le responsable opérationnel du PKK/HPG pour la région de Makhmour-Kirkouk-Souleimaniye dans le nord de l’Irak. Cette zone est depuis des années une base arrière du PKK ce qui fait qu’elle est souvent l’objet de bombardements et d’opérations commando turcs(1).
Cet activiste qui était recherché depuis longtemps par les forces de sécurité turques, avait un long casier judiciaire lié au PKK. Il était impliqué dans de nombreux attentats terroristes qui ont couté la vie à des civils et à des militaires turcs depuis les années 1990.
Il a été neutralisé par une bombe ayant pulvérisé son véhicule le 21 mai à Mossoul.

La guerre séparatiste qui dure depuis plus de 35 ans dans le sud-est de la Turquie et qui oppose le PKK (mouvement figurant sur la liste des organisations terroristes de la Turquie, des États-Unis et de l’Union européenne) à Ankara a causé la mort de plus de 40 000 personnes.

Deux officiers traitants (OT) du MIT en mission en Irak du Nord avaient été enlevés par le PKK en août 2017(2). Toutes les opérations pour les libérer semblent avoir échoué jusqu’à présent. Cette action meurtrière laisse à penser qu’Ankara a perdu tout espoir de retrouver ses deux OT vivants.

1. Voir : « Turquie : intensification des opérations contre le PKK en Irak du Nord » du 29 avril 2022.
2. Voir : « Turquie : raid du MIT en Syrie » du 16 juin 2021.

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Texte

Alain Rodier

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