Les effectifs engagés dans l’opération Vigilant Guardian (OVG) pourraient être réduits de moitié.

La Défense belge a présenté au Conseil national de sécurité un plan visant à réduire le nombre de militaires dans les rues et autres lieux publics. Selon le plan en cours d’établissement, jusqu’à 250 militaires quitteraient les rues belges pour se recentrer sur d’autres missions bien plus en accord avec leur formation. Le plan en question aurait pour objectif l’engagement par la Défense de 300 militaires au maximum dans le cadre de l’OVG (version belge de l’opération Sentinelle), alors que le plafond actuel fixé par le Conseil des ministres est de 550 militaires (dans les faits, l’OVG mobilise actuellement environ 420 militaires). Attendue en janvier de cette année, cette réduction graduelle pourrait être compensée par les services de la police fédérale et de deux grandes zones de police,
a précisé le
ministère belge de la Défense. 

Mais cette solution soulève quelques perplexités au sein de l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace (OCAM), qui retient que la police fédérale n’est pas prête à assumer toutes les missions des militaires dans la rue. En effet, la Direction de la sécurisation, créée récemment au sein de la police fédérale et qui doit permettre le désengagement progressif des militaires dans la rue, ne sera sans doute pas pleinement opérationnelle avant fin 2020, dans le meilleur des cas. 

Ce nouveau corps de sécurité, qui devait compter à l’origine un effectif de 1 600 hommes, peine à attirer des volontaires, notamment chez les militaires (une trentaine environ depuis fin 2017, contre les 150 espérés par an
). De son côté, la hiérarchie militaire pousse pour que 2020 soit la dernière année de cette opération, lancée en janvier 2015, qui a mobilisé jusqu’à 1 800 soldats au lendemain des attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles. Que ce soit en Syrie ou au Sahel, la contribution de l’armée belge est réclamée par ses alliés, mais il lui est difficile de pouvoir répondre positivement à toutes les demandes alors qu’elle est déjà au maximum de ses possibilités avec plus de 1 300 militaires déployés en opérations, dont environ un tiers en Belgique.

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