L’armée nationale libyenne pourrait lancer bientôt une offensive en direction de Tripoli.

Le maréchal Khalifa Haftar a annoncé la prise de contrôle du gisement pétrolier d’El-Felle (appelé aussi Elephant), après celui de Sharara, par l’Armée nationale libyenne (ANL), qui complète actuellement sa sécurisation. Ce gisement, qui est géré par une joint-venture entre NOC (National Oil Corporation) et le groupe italien ENI (Ente Nazionale Idrocarburi), était contrôlé jusqu’ici par des milices fidèles au gouvernement Sarraj en place à Tripoli. Sa conquête par l’ANL, qui a déjà pris le contrôle des gisements de la Cyrénaïque, a modifié totalement et définitivement les équilibres politique, stratégique et militaire en Libye, au détriment du gouvernement en place à Tripoli, reconnu par la communauté internationale. Après les victoires enregistrées dans le sud du pays et avoir fait main basse sur les puits de pétrole, le maréchal Haftar pourrait être tenté de de poursuivre vers le nord-ouest, en direction de Tripoli. Cela, en exploitant le chaos qui règne au sud de la capitale et où, non par hasard, une partie des milices fidèles à Fayez el-Sarraj se sont regroupées en cartel afin d’unir leurs forces si, d’aventure, le maréchal Haftar était tenté de « libérer » Tripoli. Les États-Unis, l’ONU et l’Italie notamment, qui ont soutenu jusqu’ici le gouvernement Sarraj, devront prendre en compte le changement radical des rapports de force sur le terrain et admettre que le maréchal Haftar, l’homme fort de la Cyrénaïque, risque de devenir, à très court terme, l’homme fort de la Libye.

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