Le 132e bataillon cynophile de l’armée de terre (132e BCAT) possède 550 chiens en propre, et en achète pour les trois armées. Il forme aussi les maîtres-chiens de l’Armée de terre. À l’issue de la formation générale initiale (FGI), huit semaines de formation technique de spécialité sont menées par le 132e BCAT, et neuf semaines de formation qualifiante de maître-chien au 17e groupe d’artillerie de Biscarrosse (Landes). 

L’Afghanistan a considérablement rebattu les cartes de l’organisation et de l’emploi du bataillon, avec la mise en place de la fouille opérationnelle spécialisée (FOS). Le Commandement des forces spéciales terre (CFST) a aussi contribué à tirer le bataillon vers le haut, en « marquant à l’oreille » des équipes cynophiles, au sein du groupe d’appui aux opérations spéciales (GAOS). Ce dernier a développé notamment des modes d’action en lien avec les équipes CTLO du 1er RPIMa, mais également avec les Gazelle du 4e RHFS dont les chiens peuvent assurer une interception humaine au sol, sans même que l’hélicoptère ait initialement à poser. 

Le 132 aligne une compagnie (la CCL) spécialisée en protection défense, avec 90 binômes ; les trois autres sont des compagnies spécialisées en aide à la détection et neutralisation humaine (ADNH, deux compagnies soit 239 binômes) et aide à la détection et neutralisation d’explosifs (ADNE, une compagnie, soit 101 binômes). Actuellement, le bataillon sert cinq théâtres : la République centrafricaine (alors qu’officiellement il n’y a quasiment plus de troupes sur place), le Mali, le Burkina Faso, le Liban et la Côte d’Ivoire. Il est aussi engagé en Guyane. Soit un total de 41 à 46 équipes engagées en autorelève.

Les chiens sont réformés à l’âge de huit ans et, en tout cas, au bout de six ans de service.

Il y a 1 500 binômes cynotechniques dans les armées, dont 1 059 dans l’Armée de terre. Dans cette dernière, 52 % sont affectés à des missions de défense et sécurité, 32 %, à l’appui au combat débarqué, 15 % à la formation, réalisée au 17e groupe d’artillerie de Biscarrosse. On trouve ainsi 554 équipes cynotechniques dans 46 unités affectées à la protection défense et 64 équipes sur 9 théâtres. Dans l’appui au combat débarqué, pas moins de 239 équipes sont formées.

À noter que, pour les forces spéciales, les trois armées disposent désormais de références : la Marine a logé des équipes cynotechniques au sein du Commando Kieffer, créé en 2008, le CPA 10 possède désormais son propre chenil, et le CFST dispose du GAOS, alimenté par le 132e BCAT.

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Jean-Marc TANGUY