Erik Price, via sa compagnie FSG, serait partie prenante d’un projet de camp d’entraînement paramilitaire au Xinjiang.
Selon un média officiel chinois cité par l’agence Reuters, Frontier Services Group (FSG) se serait engagé à investir 40 millions de yuans (un peu plus de 5 millions d’euros) dans un centre prévu pour former et entraîner jusqu’à 8 000 paramilitaires par an. Ce centre est situé dans la région du Xinjiang, où la Chine a déjà de nombreux camps dits de « rééducation » ou de « déradicalisation » des Ouïghours et autres populations locales musulmanes, qui, selon Pékin, présentent des risques majeurs de velléités terroristes.
Créée à Hong Kong par Erik Price, le fondateur de la célèbre société militaire privée Blackwater, FSG serait partie prenante de ce projet, qui aurait fait l’objet d’un accord, signé le 11 janvier dernier à Pékin, entre la ville de Tumxuk et des représentants de China International Trust and Investment Company (CITIC). Ce conglomérat chinois, entreprise publique de fonds d’investissement, est l’un des principaux actionnaires de FSG, dont un de ces porte-paroles a indiqué que le communiqué cité par le média officiel chinois avait été publié par erreur. De son côté, Erik Prince a affirmé ne pas avoir connaissance de cet « accord préalable ». Pourtant FSG n’a jamais caché son intention de travailler avec les entreprises et le pouvoir chinois. En mai 2017, la société d’Erik Price avait annoncé avoir pris des parts dans un centre d’entraînement paramilitaire à Pékin, indiquant même, à l’époque, que celui-ci était le plus grand centre de formation de ce type. Peu avant, en décembre 2016, FSG avait annoncé son intention de créer une « base d’opérations avancée » dans le Yunnan afin de fournir des services de formation en matière de logistique et de sécurité visant à faciliter les projets chinois liés à la nouvelle « route de la soie », notamment en Asie du Sud-Est.
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