Selon les autorités iraniennes, un terroriste armé d’un fusil d’assaut a attaqué la mosquée de Shah Cheragh dans la ville de Shiraz située au sud de l’Iran.

Selon les autorités iraniennes, un terroriste armé d’un fusil d’assaut a attaqué la mosquée de Shah Cheragh dans la ville de Shiraz située au sud de l’Iran.

Initialement, il avait été question de trois agresseurs dont deux auraient été arrêtés. La vidéo-protection ne montre qu’un activiste équipé d’un AK-47 et de deux chargeurs tête-bêche. Vêtu d’un blouson noir et d’un jean, il ne semble pas avoir un gilet d’explosifs.

Cette mosquée est très fréquentée par des pèlerins chiites qui viennent du reste du pays mais aussi d’Irak voisin.
Cette action qui a eu lieu le 26 octobre vers 17 h 45 aurait tué quinze fidèles et en aurait blessé 40 autres dont des femmes et des enfants. L’agence de presse a parlé de « terroristes takfiris », une désignation habituelle des chiites pour des activistes sunnites. Daech a en effet revendiqué cette opération terroriste qui est loin d’être la première en Iran.

Une autre mosquée de Chiraz avait été visée par une bombe en avril 2008 tuant quatorze personnes.
Cette action est arrivée alors que les forces de sécurité iraniennes se sont opposées violemment aux manifestants marquant le 40ème jour après la mort (dans les traditions musulmanes, l’’enterrement est perçu comme un « passage ».

L’âme du défunt resterait présente 40 jours après son décès avant de passer dans l’au-delà) dans un centre de détention de Mahsa Amini âgée de 22 ans. Elle avait été arrêtée par la police des mœurs pour le port non correct du foulard obligatoire en Iran depuis la révolution islamique de 1979.

Les manifestations qui s’en sont ensuivies auraient fait plus des dizaines de morts (des ONG parlent de plusieurs centaines de victimes).

1. Voir : « IRAN, une révolte ? Non, une (possible) révolution ! » du 3 octobre 2022.