Abdel-Majed Abdel-Bary et deux complices ont été arrêtés le 20 avril à Alméria en Andalousie par les autorités espagnoles en coopération avec les services de renseignement intérieur britanniques (MI-5). Ces derniers le pistaient depuis 2015 alors qu’il avait rejoint la Syrie depuis la Grande Bretagne. Il est le fils d’Adel Abdel Bari qui est accusé d’avoir participé aux attentats lancés en 1998 par Al-Qaida « canal historique » dirigés contre les ambassades américaines dans la corne de l’Afrique. Il avait été confondu un temps avec Mohammed Emwazi plus connu sous le nom de « Jihad John » qui a assassiné de nombreux prisonniers et otages à l’arme blanche (présumé tué en 2015) en se faisant filme avec délectation.
Dans une vidéo de Daech, Abdel-Bary a aussi posé à côté d’une tête décapitée sans que l’on sache exactement quelle était sa responsabilité individuelle dans ce crime.
Ce qui pose problème est le fait que cet activiste fiché dans tous les dossiers anti-terroristes existants (en particulier faisant l’objet d’une fiche rouge d’Interpol) mais aussi anti-drogue (avant d’être connu comme jihadiste, il était soupçonné de trafic de stupéfiants) ait pu revenir en Europe en échappant à tous les contrôles. Il avait été annoncé tué en Syrie ce qui constitue une tactique habituellement employée par des activistes qui tentent de passer sous les radars des services de sécurité.
Sa date d’arrivée en Europe et la façon dont il a procédé n’a pas été dévoilée pour l’instant par les enquêteurs. Il n’en reste pas moins que la présence de cet individu en Europe est très inquiétante car il pourrait ne pas être le seul.

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Alain RODIER

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