Tsahal a lancé une opération à proximité de la frontière libanaise visant plusieurs tunnels dits « d’attaque ».

L’opération Bouclier du Nord lancée le 4 décembre dernier visait plusieurs tunnels « d’attaque » dont l’État hébreu attribue la construction au Hezbollah libanais. Tsahal a annoncé avoir entamé leur destruction, même s’ils n’étaient « pas encore opérationnels » et ne représentaient pas « une menace immédiate » pour la population du nord d’Israël, a précisé le lieutenant-colonel Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée israélienne. Cependant, ces « tunnels d’attaque », situés de part et d’autre de la Ligne bleue fixant la frontière libano-israélienne, constituaient une « violation flagrante de la souveraineté israélienne », a expliqué Tsahal pour justifier l’opération Bouclier du Nord.

Dans le cadre de cette opération, l’armée israélienne a établi une zone militaire fermée dans le secteur concerné, proche de la localité de Metulla. Toutefois, Tsahal n’a pas mobilisé ses soldats de réserve ni donné de consigne spécifique aux populations civiles israéliennes. Israël construit actuellement une barrière afin de stopper d’éventuelles tentatives d’infiltration du Hezbollah. L’objectif, à terme, est d’ériger un mur le long des 130 km de frontière, en lieu et place de la haute clôture existante.

À l’issue de différents conflits, Israël et le Liban demeurent techniquement en état de guerre, mais la frontière est restée relativement calme ces dernières années. Plus précisément depuis le 11 août 2006, avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU mettant fin à 33 jours d’une guerre qui a fait 1 200 morts côté libanais et 160 côté israélien, sans neutraliser pour autant le Hezbollah, alors visé par la vaste offensive de Tsahal. Depuis lors, la confrontation entre le Hezbollah et l’État hébreu s’est concentrée pour l’essentiel sur le sol syrien.

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