Une récente embuscade contre un convoi de SEMAFO, société minière canadienne, a fait 38 morts et une soixantaine de blessés. Il s’agit de l’attaque terroriste la plus meurtrière au Burkina Faso depuis le début des attentats djihadistes il y a cinq ans. L’incident a eu lieu à environ 40 km de la mine d’or de Boungou. Le convoi, accompagné d’une escorte militaire, comptait cinq autobus transportant des employés burkinabés, des entrepreneurs et des fournisseurs de SEMAFO. Le véhicule militaire qui assurait l’escorte en tête de convoi a sauté sur un engin explosif, puis les cars qui transportaient les civils ont essuyé des tirs nourris de la part d’individus armés (non mieux identifiés.)
Depuis 2015, le Burkina Faso connaît une spirale de violences attribuées à des groupes djihadistes. Au total, les attaques, embuscades et attentats ont fait près de 700 morts et environ 500 000 déplacés internes et réfugiés. Sous-équipées et mal entraînées, l’armée, la police et la gendarmerie burkinabées sont incapables d’enrayer les actions djihadistes, qui se sont intensifiées en 2019 jusqu’à devenir quasi quotidiennes.
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