Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de 1 000 personnes ont été tuées et plus de 5 000 autres blessées dans des combats depuis le début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar contre Tripoli, lancée en avril dernier. Même le sud du pays n’est pas épargné par les combats entre les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA), basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, et l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar.
Ainsi, une cinquantaine de civils ont été tués récemment par une frappe aérienne contre le quartier Al-Qalaa de Mourzouk, ville située à près de 900 km au sud de Tripoli.
Avec ses 50 000 habitants (majoritairement de l’ethnie toubou), Mourzouk est un nœud de communications important et la deuxième agglomération de la région du Fezzan.
Le GNA a attribué ce raid aux forces du maréchal Haftar qui, aux dernières nouvelles, contrôlent toujours Mourzouk. En février dernier, des milices pro-Haftar sont entrées à Mourzouk qui se trouve dans une région marginalisée et marquée, depuis 2011, par des combats ethniques sanglants entre les communautés toubou, touareg et tribus arabes.
Bon nombre d’habitants de Mourzouk étaient hostiles à l’opération lancée par les forces du maréchal Haftar, redoutant des actes de vengeance de leurs rivaux arabes ayant pour la plupart rallié l’ANL.
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