Pour ce numéro exceptionnel de RAIDS en grande partie consacré à la guerre en Ukraine, nos experts ont décrypté les premiers jours de l’invasion russe 1, chacun dans son domaine de compétences.

Cette analyse « à chaud » recouvre plusieurs thèmes majeurs : les raisons et les déploiements des différents groupes d’armées russes face aux forces armées ukrainiennes qui se battent avec courage ; les forces spéciales et aéroportées russes qui, en pointe de l’offensive, ont subi de lourdes pertes ; la puissance terrestre russe qui, bien que très supérieure à son adversaire, est victime de son offensive de type Blitzkrieg ; la faiblesse des opérations aériennes russes ; et l’arrivée en masse de volontaires étrangers, laquelle, même si elle ne change pas le cours des combats, a une influence psychologique indéniable. Quand nous écrivons ces lignes, l’armée russe cherche à relancer une troisième phase d’opérations offensives. Elle compte sur l’arrivée de renforts extérieurs pour réduire les poches de résistance, avant de s’attaquer aux grandes villes, en particulier à Kiev. Ces prochaines semaines pourraient être décisives, car il suffirait que l’un des belligérants remporte plusieurs victoires d’affilée – offensives ou défensives – pour qu’il prenne un avantage psychologique décisif. Quel que soit le tournant que prendra cette offensive, le Kremlin a déjà perdu toute crédibilité sur la scène internationale. La seule qui semble renforcée par ce conflit, c’est l’OTAN. Mais jusqu’à quand ?

Bonne lecture
Eric Micheletti

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