L'Iran a dévoilé le 9 février un nouveau missile d'une portée de 1.450 kilomètres, a annoncé l'agence de presse semi-officielle Sepah news. Tiré depuis le territoire iranien, il serait capable d'atteindre à la fois des bases américaines déployées au Moyen-Orient mais aussi des cibles sur toute la superficie d'Israël.

Le missile a été présenté lors d’une visite de hauts responsables iraniens (dont le chef du département aérospatial, le brigadier général Amir Ali Hajizadeh) dans une base militaire enterrée du corps des Gardiens de la révolution islamique (Pasdarans).

 

Ce dernier missile a été baptisé  Khaybarchekan en référence à une bataille qui a opposé au VIIe siècle le prophète Mahomet et ses fidèles aux Juifs vivant dans l’oasis de Khaybar, au nord-ouest de l’actuelle Arabie saoudite.

Le chef d’état major des armées, le major général Mohammed Hussein Afchardi alias Mohammed Hussein Bagheri  déclaré lors de cette manifestation : « Cette arme stratégique est un missile à longue portée de troisième génération développé par le corps des Gardiens de la révolution islamique, propulsé par du combustible solide et capable de traverser les boucliers antimissiles avec une grande maniabilité […] La conception modifiée du missile a réduit son poids d’un tiers par rapport à des engins similaires ». Le temps de préparation nécessaire à son lancement aurait été réduit à un sixième de ce qui est normalement requis.

L’Iran est le pays qui a le plus important arsenal de missiles au Moyen-Orient, une vingtaine de modèles selon l’Institut des études stratégiques (IISS). Le 24 décembre, la République islamique a tiré 16 missiles balistiques simultanément lors d’un exercice considéré comme un avertissement à Israël qui menace régulièrement de bombarder les infrastructures militaires iraniennes. Pour le moment, ces missiles n’emportent que des charges militaires classiques mais, si Téhéran décidait de développer l’arme nucléaire comme le craint l’Etat hébreu, certains pourraient être utilisés comme vecteurs pour une ou des têtes atomiques. Les études auraient déjà été lancées dans ce domaine.

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Texte

Alain Rodier

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