En décembre 2019, Mohammed Saeed Alshamrani, un officier de l’armée de l’air saoudienne qui s’entraînait sur une base de la Marine à Pensacola en Floride avait tué trois militaires américains et en avait blessé huit autres avec une arme poing qu’il avait acquis légalement sur place. L’enquête avait révélé qu’il s’agissait d’un attentat à caractère terroriste au minimum « influencé » par Al-Qaida « canal historique » via sa branche d’Al-Qaida dans la Péninsule Arabique (AQPA). C’est par ce canal que de nombreuses opérations ont été menées par la « nébuleuse » dans le passé, en particulier, l’attaque contre le journal satyrique Charlie Hebdo en janvier 2015. L’auteur de la tuerie de Pensacola avait été en contact avec des activistes d’Al-Qaida durant les mois ayant précédé son passage à l’acte et, selon certaines sources, même la veille…

Le jeudi 21 mai à 06 h 15 (heure locale), Adam Alsahli, un jeune homme d’origine syrienne d’une vingtaine d’années résident régulier aux USA dans une belle villa située au 4600 block du Docteur Greensboro à Corpus Christi, a forcé l’entrée de la base navale aéronavale dans l’État du Texas à bord d’un véhicule. Pour ce faire, il a tiré sur la sentinelle qui a été blessée légèrement car les impacts ont été stoppés par son gilet pare-balles. Le terroriste a poursuivi sa route mais son véhicule s’est encastré dans une barrière de protection. Il est alors sorti de son véhicule en tirant mais a été neutralisé par les sentinelles en faction. Les démineurs ont ensuite inspecté sa dépouille et son véhicule mais ils n’ont pas trouvé d’explosifs. L’enquête a démontré que le terroriste avait exprimé sur le net son soutien à Al-Qaida dans la Péninsule Arabique (AQPA) dont il dit « ne pas être un combattant mais que son sabre est sous la gorge de ceux qui l’attaquent ». Aucune revendication n’a cependant été prononcée dans les heures qui ont suivi l’action. Le FBI et le NCIS continuent d’enquêter sur l’affaire qui pourrait connaître d’autres développements.
Si Al-Qaida fait une « fixation » sur les États-Unis, ce n’est pas le cas de Daech qui les englobe plus généralement dans les ennemis « mécréants ». Il est donc probable que le terroriste qui se disait étudiant à l’université religieuse saoudienne d’Umm Al-Qura, ne se soit plutôt inspiré de cette nébuleuse avant de passer à l’action. Reste à savoir que, si à l’image du « martyr » saoudien qui s’est fait tuer à Pensacola, il ne faisait pas partie d’un seul et même réseau piloté par AQMI. Il est aussi possible qu’il se soit fait influencer par l’ « exemple » de son aîné.

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Alain RODIER

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