Daech a revendiqué le 17 avril via son « agence » al Naba l’attaque terroriste qui a détruit la veille cinq embarcations de la police (dont une ambulance) aux Maldives sur l’île de Mahibadhoo dépendant de l’atoll Alif Dhaal. Les autorités ont démenti en affirmant qu’il s’agissait d’une affaire de droit commun entrant dans le cadre d’une enquête dirigée contre des extrémistes religieux liés à des trafiquants de drogues. La vérité semble être entre les deux quand on sait que Daech fait feu de tout bois revendiquant des actions pour lesquelles il n’est pour rien.

Mais d’autres activités terroristes liées à l’islam radical ont déjà été répertoriés dans ce petit pays. Trois suspects avaient été interpellés en février après une attaque au couteau survenue le 4 de même mois dirigée contre deux citoyens chinois et un Australien sur l’île d’Hulhumalé. Une cellule locale avait revendiqué l’action mais sans qu’elle ne soit confirmée par le commandement central. Mohamed Ameen, un recruteur de Daech lié au crime organisé qui était actif à Malé (la capitale des Maldives) a été arrêté en 2019. Selon Washington qui l’avait inscrit sur la liste des personnes recherchées (et retranscrite par Interpol) ses recrues devaient rejoindre l’Afghanistan ou la Syrie. Il était de notoriété publique que quelques jihadistes originaires des Maldives avaient rejoint Al-Qaida ou Daech en Syrie et au Pakistan ces dernières années. Leur retour était attendu avec inquiétude. Étant donnée la position géographique des Maldives située au sud-ouest de l’Inde, il est possible que cette région soit englobée – au même titre que le Sri Lanka – dans la nouvelle wilayat de l’Inde qui s’est détachée à la fin 2019 de la wilayat Khorasan qui n’englobe plus que l’Afghanistan ayant perdu l’Inde et les Pakistan qui ont désormais sous commandement indépendant.

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Alain RODIER

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