Berlin dit non à l’envoi de troupes en Syrie, demandé expressément par Washington.
L’engagement de la Bundeswehr dans des opérations extérieures donne toujours matière à débat en Allemagne. D’autant plus que les conservateurs de la droite démocrate chrétienne (CDU et CSU) et les sociaux-démocrates (SPD), qui forment actuellement la coalition gouvernementale, sont régulièrement en désaccord sur les questions militaires.
Lors d’une récente réunion à Bruxelles, les ministres de la Défense des pays membres de la coalition anti-Daech ont confirmé que l’effort doit encore porter sur la poursuite du combat contre l’organisation djihadiste et sur le soutien aux « partenaires locaux », en l’occurrence aux Forces démocratiques syriennes (FDS) et aux forces de sécurité irakiennes, pour sécuriser et stabiliser les territoires repris à l’État islamique. Mais Berlin semble faire la sourde oreille à l’envoi de troupes supplémentaires sur zone. Si le gouvernement allemand a l’intention de maintenir son dispositif au sein de la coalition internationale anti-Daech, il n’envisage pas pour autant de déployer des troupes terrestres, a affirmé le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Seibert, afin de remplacer une partie des militaires américains que Washington entend désengager d’ici l’automne prochain. Actuellement, la participation allemande à la coalition internationale se limite à six chasseurs-bombardiers Tornado ECR pour assurer uniquement des missions de reconnaissance, à un avion ravitailleur et à un contingent d’instructeurs en Irak. Cela étant, si Berlin fait profil bas, Washington espère bien que d’autres pays européens prendront leur part du fardeau. Londres y serait prêt, tout comme Paris, semble-t-il. Lors d’une récente visite au 4e régiment d’hélicoptères de forces spéciales (RHFS), la ministre des Armées Florence Parly a déclaré à ce propos que la France « maintiendra une présence robuste dans la coalition contre Daech au Levant, et cela, malgré la réduction de la présence américaine »
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