Pour satisfaire Washington, qui a menacé d’augmenter considérablement les droits de douane si Mexico ne l’aide pas davantage à endiguer les arrivées de migrants en provenance d’Amérique centrale, les autorités de Mexico ont annoncé le déploiement de 6 000 gardes nationaux sur la frontière méridionale pour empêcher les clandestins de transiter sur le territoire mexicain.
Dans l’État du Chiapas, des observateurs ont constaté, depuis fin juin dernier, une plus grande présence policière et militaire sur les routes empruntées par les migrants.
Par ailleurs, des négociations seraient en cours afin d’étudier une refonte des règles d’asile sur le continent. Celles-ci devraient être examinées dans le premier pays où les migrants clandestins posent le pied, sur le modèle pratiqué dans l’Union européenne. Les États-Unis pourraient ainsi renvoyer les demandeurs d’asile guatémaltèques vers le Mexique, et les Honduriens et Salvadoriens vers le Guatemala.
La grande majorité des quelque 170 000 migrants arrêtés ou refoulés entre mai et juin 2019 à la frontière sud des États-Unis étaient originaires de ces trois pays, parmi les plus pauvres et les plus violents du continent.
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Ángel Hernández