ALLÉGEMENT DU DISPOSITIF EN PLACE EN AFGHANISTAN ET NOUVELLES MISSIONS.

Le Parlement italien a donné son feu vert aux opérations internationales programmées par le gouvernement Conte jusqu’à la fin de l’année en cours. Première constatation : pas de grandes nouveautés par rapport à 2018. À commencer par le budget alloué aux opex, qui reste plafonné à 1,1 milliard d’euros. 

Si la mission de protection du barrage de Mossoul, en Irak, s’est conclue officiellement le 31 mars dernier, la mission de formation et d’entraînement au profit des forces irakiennes continue normalement, alors que le dispositif italien au Koweït est maintenu afin d’assurer le support aux opérations aériennes de la coalition internationale menées contre Daech dans le cadre d’Inherent Resolve. Au total, 1 100 militaires italiens restent donc sur zone pour assurer ces missions, pour lesquelles est prévu un budget de 235 millions d’euros. En revanche, le contingent italien déployé en Afghanistan sera réduit de 700 éléments d’ici fin juillet et, d’ici la fin de l’année en cours, la batterie de missiles sol-air SAMP-T déployée en Turquie sera rapatriée. 

La principale nouveauté concerne la Tunisie, où Rome a décidé de lancer une mission bilatérale d’assistance et de formation au profit des forces locales pour la création de trois commandements dédiés à la lutte contre le terrorisme : un au nord du pays, à Jendouba, un au centre, à Kasserine, et un au sud (l’emplacement n’a pas été encore identifié). Quelques réajustements ont été prévus pour la mission bilatérale au Niger, où le dispositif sera réduit sensiblement, passant de 470 à 290 éléments. Par contre, l’Italie va activer à Agadez une base opérationnelle pour le déploiement de drones Predator destinés aux missions ISR et d’hélicoptères pour l’entraînement des forces spéciales nigériennes. 

Enfin, en Europe, toutes les missions en cours sont maintenues, de l’Air Policing NATO à la participation au dispositif de l’Alliance atlantique Enhanced Forward Presence, dans le cadre duquel 166 militaires italiens seront intégrés au battlegroup sous commandement canadien, qui est déployé en Lettonie. Il s’agit plus précisément d’une compagnie renforcée d’infanterie mécanisée, qui alternera avec une compagnie renforcée des troupes de montagne (Alpini), dotée d’engins blindés, de mortiers et de systèmes antichars. Selon certaines sources, l’envoi en Lettonie de six chars de combat Ariete est également envisagé, même si le ministère italien de la Défense n’a fait aucun commentaire à ce propos.