Le congrès philippin a approuvé à une très large majorité la prolongation de la loi martiale à Mindanao.
C’est sur demande expresse du président Roberto Duterte que les parlementaires philippins, à une très large majorité (235 voix pour, 28 contre et une abstention), se sont prononcés, en décembre dernier, pour la prolongation de la loi martiale décrétée il y a déjà plus d’un an à Mindanao. Et cela pour une durée de douze mois supplémentaires.
Le président Duterte a expliqué que cette mesure de sécurité empêchera les groupes terroristes islamistes de regrouper leurs forces, notamment ceux ayant participé aux combats de Marawi, tels Abou Sayyaf, Bangsamoro Islamic Freedom Fighters et Daulah Islamiyah. Cette mesure extrême prolonge donc, jusqu’au 31 décembre 2019, la loi martiale qui avait été promulguée par Manille après les combats de l’été et de l’automne 2017 dans la ville de Marawi, libérée de l’emprise djihadiste le 23 octobre de la même année. Ces combats avaient provoqué la mort de plusieurs milliers de personnes parmi la population civile, les forces régulières et les combattants islamistes.
D’après les responsables des forces de sécurité philippines, depuis sa promulgation, la loi martiale a permis de procéder à l’arrestation de plus de 150 individus accusés ou suspectés d’activités terroristes. De son côté, le ministre de la Défense Delfin Lorenzana a affirmé que plusieurs centaines de djihadistes seraient toujours en fuite. Cela étant, selon plusieurs organisations humanitaires, depuis que la loi martiale a été promulguée à Mindanao, plusieurs dizaines de morts suspectes auraient été signalées dans la grande île méridionale de l’archipel…
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Jean-Pierre Husson