Le Hezbollah lance des attaques contre des positions militaires israéliennes Le mouvement de résistance du Hezbollah libanais a annoncé qu'il avait mené des attaques à la roquette contre les forces israéliennes et leurs positions militaires situées de l’autre côté de la frontière libanaise les 4, 5 et 7 octobre. À savoir que des salves de roquettes ont été tirées les 4 et 5 sur des avant-postes militaires israéliens Elyakim et Neve ziv.

Simultanément, un regroupement de forces israéliennes a également été la cible d’un feu de roquettes dans le village frontalier de Yaroun.

Enfin, des roquettes ont été tirées sur les forces israéliennes dans les colonies de Kafr Jaladi et Kafrioufel.

En outre, le Hezbollah a déclaré que ses combattants s’étaient heurtés aux forces israéliennes lorsqu’ils ont tenté d’avancer vers la ville d’Odaisseh, dans le sud du Liban, le 4 octobre soir.

Le 8 octobre, il a revendiqué des tirs de roquettes la veille sur des sites militaires et sur la ville de Haïfa, dans le nord d’Israël. Selon Israël, environ 85 projectiles auraient été tirés.

Les éliminations ciblées se poursuivent au Liban

 

Les Israéliens poursuivent leurs bombardements dans toute la profondeur du Liban.

Ainsi, Saeed Atallah Ali, un responsable des brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas a été tué avec des membres de sa famille lors d’une frappe de drones israéliens sur un camp de réfugiés palestiniens dans le nord du Liban.

Les médias libanais et palestiniens ont rapporté que la frappe visait un immeuble d’habitations dans le camp de réfugiés de Beddawi près de la ville libanaise de Tripoli, à plus de 80 km au nord de la capitale Beyrouth, le 5 octobre matin.

Le 7 octobre, ce serait le commandant du quartier général du Hezbollah, Suhail Husseini qui auRait été neutralisé. Le Hezbollah n’a pas commenté mais s’il c’est e cas, ce serait encore un commandant militaires qui aurait été éliminé.

Mais aussi en Syrie…

Selon l’Observatoire syrien des Droits de l’Homme basé à Londres, une frappe a ciblé le 8 octobre « un immeuble fréquenté par de hauts dirigeants des Gardiens de la Révolution iraniens  et des membres du Hezbollah libanais ».

Selon cette ONG, au moins deux des neuf personnes tuées n’étaient pas syriennes, mais elle n’a pas précisé leurs nationalités. L’agence iranienne Fars et l’ambassade iranienne en Syrie ont affirmé de leur côté qu’aucun Iranien n’avait été tué dans la frappe.

Cette frappe a touché le quartier huppé de Mazzé où se trouvent des missions diplomatiques et des bureaux de l’ONU.

Le 2 octobre, une frappe dans ce même quartier avait fait plusieurs morts, dont Hassan Jaafar Al-Qasir, le gendre du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah.

Il était également le frère de Jaafar Aal-Qasir, un haut responsable du Hezbollah chargé du trafic d’armes entre l’Iran et le Liban, tué lui également la veille lors d’une autre frappe israélienne près de Beyrouth.

Depuis que la guerre civile a éclaté en 2011 en Syrie, Israël a mené des centaines de bombardements dans ce pays visant l’armée syrienne et les groupes pro-iraniens, notamment le Hezbollah, déployés en soutien des forces gouvernementales.

Les autorités israéliennes commentent rarement ces frappes, mais affirment qu’elles ne permettront pas à l’Iran d’étendre sa présence en Syrie.

Depuis le début de la guerre le 7 octobre 2023 dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, les raids ciblés contre l’Iran et ses alliés attribués à Israël se sont encore intensifiés en Syrie.

Une frappe menée le 1er avril contre le consulat d’Iran à Damas avait coûté la vie à sept membres des Gardiens de la Révolution, dont deux officiers généraux.

L’Iran avait imputé cette frappe à Israël – qui n’a pas commenté – et avait riposté en menant une attaque sans précédent contre Israël, avec des drones et des missiles.

Offensive israélienne au sud-ouest du Liban

Par ailleurs, Israël a annoncé le 8 octobre avoir élargi son offensive au sud-ouest du Liban en y déployant des forces supplémentaires dont la 146ème division « Ha-Mapatz » et appelant les habitants à éviter la zone côtière. Les effectifs israéliens à sa frontière nord sont désormais estimés à 15.000 militaires.

À Saïda (40 km au sud de Beyrouth), les bateaux de pêche et les quelques embarcations restent à quai au lendemain de l’appel d’Israël à éviter la côte sud.

Déclaration enflammée du Premier ministre israélien

Le 8 octobre, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a lancé un appel vidéo destiné au peuple libanais : « Vous avez la possibilité de sauver le Liban avant qu’il ne tombe dans l’abîme d’une longue guerre qui conduira à des destructions et des souffrances comme nous le voyons à Gaza […] Je vous dis, le peuple libanais : Libérez votre pays du Hezbollah afin que cette guerre puisse prendre fin ».

Il a également affirmé que les Forces de défense israéliennes avaient tué Hachem Safieddine chef du Conseil exécutif du Hezbollah depuis 1998 et successeur présumé d’Hassan Nasrallah mort dans un bombardement le 27 septembre 2024.

Les Forces de défense israéliennes ont déclaré par la suite qu’elles ne pouvaient pas encore confirmer la mort de Hachem Safieddine qui aurait été ciblé par une frappe israélienne le 4 octobre 2024.

Le gouvernement libanais de son côté affirme qu’environ 1,2 million de personnes ont fui leurs foyers au cours de l’année écoulée. Près de 180 000 personnes se trouvent dans des centres personnes déplacées.

En outre, plus de 400.000 personnes ont fui vers la Syrie déchirée par la guerre, y compris plus de 200.000 réfugiés syriens – une situation que le chef de l’agence des Nations unies pour les réfugiés a qualifiée d’ « absurde ».

Plus tôt mardi, l’ancien adjoint de Hassan Nasrallah, Naim Qassem, a reconnu que le Hezbollah avait reçu des « coups douloureux » de la part d’Israël mais que ses capacités étaient « intactes ». Il a précisé : « nous leur faisons du mal […] Des dizaines de villes sont à portée des missiles de la résistance ».

Mais, pour la première fois, il n’a pas fait de la fin de la guerre à Gaza la condition préalable à l’arrêt des bombardements du territoire israélien précisant même : « nous soutenons les efforts politiques que Nabih Berri (le président du Parlement libanais) ‘engage en faveur d’un cessez-le-feu […] Une fois qu’un cessez-le-feu est atteint, la diplomatie peut examiner tous les autres détails ».

Il n’est pas certain que cela signifie un changement de la position du Hezbollah.

Précisions sur les frappes aériennes iraniennes du 1er octobre sur Israël

Le journaliste Wassim Nasr rapporte que les autorités militaires israéliennes reconnaissent que les bases aériennes de Nevatiom et Telnof ont été touchées par les missiles balistiques iraniens lors des frappes du 1er octobre. Par contre, elles assurent qu’aucun aéronef n’a été atteint. Ceci prépare la réplique probable d’Israël destinée à tenter de restaurer la dissuasion vis à vis de Téhéran.

Les Américains n’oublient pas le Yémen

L’armée américaine a déclaré avoir ciblé quinze objectifs houthis au Yémen.

Le Pentagone a précisé qu’il avait engagé des avions et des navires de guerre pour lancer les attaques afin de « protéger la liberté de navigation ». Le commandement central, qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient, a déclaré que les attaques visaient des systèmes d’armes, des bases et d’autres équipements appartenant aux Houthis. La capitale Sanaa aurait été touchée.

Depuis novembre, les Houthis attaqué une centaine de navires dans la mer Rouge et dans le Golfe d’Aden, coulant deux navires. Ces opérations sont des « représailles » pour la campagne militaire israélienne à Gaza.

Les Houthis ont abattu un drone MQ-9 Reaper de fabrication américaine au-dessus du Yémen au début du mois.

Outre les attaques contre des navires dans la mer Rouge, les Houthis ont tiré directement sur plusieurs missiles et drones sur le territoire israélien.

En juillet, un drone lancé depuis le Yémen a frappé Tel-Aviv, tuant une personne et en blessant 10. Le mois dernier, le groupe a tiré plusieurs missiles sur le territoire israélien, dont un a visé le principal aéroport israélien, Eilat.

Les deux fois, il a riposté en attaquant des sites au Yémen.

Plus tôt cette année, les États-Unis, le Royaume-Uni et 12 autres nations ont lancé l’opération « Prosperity Guardian » pour protéger les voies de navigation de la mer Rouge contre les Houthis.

Les Houthis font partie de l’« Axe de la résistance », un réseau de groupes armés au Moyen-Orient fondé et soutenu par l’Iran qui comprend le Hezbollah, le Hamas, le Jihad Islamique palestinien, les milices chiites en Irak et en Syrie.

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Texte

Alain Rodier