La France est encore une grande puissance mondiale. Est-ce du à son économie florissante, à ses sites touristiques réputés, à sa culture et à sa cuisine unanimement reconnues, à son poids en politique étrangère ? Que nenni.

Elle est une grande puissance membre permanent du Conseil de sécurité aux côtés des Etats-Unis, de la Chine, de la Russie et de la Grande-Bretagne car elle possède l’arme atomique, héritage du général de Gaulle (mais l’initiative avait été prise dès 1954 avant son retour au pouvoir en 1958).

En 1958, la DAM (Direction des Applications Militaires) qui dépend du CEA fut désignée maître d’œuvre de la recherche qui devait amener la France à se doter de l’arme nucléaire.

La première explosion (baptisée « Gerboise Bleue ») d’une bombe « A » (à fission) eu lieu dans la région de Reggane le 13 février 1960.

Il y eu en tout 210 tests entre 1960 et 1996.

Une étape cruciale fut l’explosion le 24 août 1968 au dessus de l’atoll de Fangataufa de la première bombe « H » (à fusion) à Mururoa 170 fois plus puissante que l’arme larguée sur Hiroshima en 1945.

Pour la petite histoire, la Chine qui avait testé sa première bombe « A » le 16 octobre 1964 (soit après la France) tirait sa première bombe « H » le 17 juin 1967. Cela rendit les général de Gaulle furieux et la DAM du accélérer ses recherches et, pour une fois, elle obtint un tuyau de la part des Britanniques…

Il convient de souligner l’extrême compétence et le dévouement des personnels de la DAM qui durent affronter des problèmes techniques complexes – les Américano-britanniques leur refusant dans les premières années toute coopération – et une certaine jalousie d’une partie des hauts dirigeants militaires français qui se sentaient frustrés de ne pas avoir été mis à la tête du programme nucléaire.

Les dirigeants politiques suivants ont bénéficié de cet héritage – de puissance -, souvent en le dilapidant par une politique étrangère chaotique, les derniers exemples étant la Libye, le Liban, le Sahel, etc. .

Certes, l’arme nucléaire n’a pas permis à Paris de s’extirper de ces bourbiers mais en dehors d’actes terroristes qui, aussi terribles fussent-ils, n’ont pas mis l’intégrité de l’État en péril, depuis que les Mirage IV des Forces aériennes stratégiques (FAS) ont pris la permanence de la posture de dissuasion le 8 octobre 1964, elle n’a pas été directement menacée à domicile par une grande puissance.

 

Exemple de l’intervention sur le canal de Suez de 1956

L’opération militaire franco-britannico-israélienne sur le canal de Suez (29 octobre – 7 novembre 1956) a échoué en raison de la menace d’attaque nucléaire lancée par l’URSS, par l’inaptitude de l’OTAN à y répondre d’une manière crédible et enfin par l’exigence des États-Unis du retrait des forces occidentales pour désamorcer la crise (Washington ne voulait surtout pas un affrontement avec l’URSS car ses intérêts vitaux auraient alors été menacés).

La Grande-Bretagne était une puissance nucléaire depuis son premier essai le 3 octobre 1952 en Australie mais pour ce faire, ayant disposé de l’aide des USA, elle ne détenait pas le pouvoir de décision final (ni aujourd’hui d’ailleurs) qui se trouve à la Maison-Blanche.

Si la France avait possédé l’arme nucléaire, la situation aurait pu être différente.

La force de dissuasion est aujourd’hui basée sur la composante navale (Force océanique stratégique – FOST -) avec quatre SNLE (sous-marins à propulsion nucléaires lanceurs d’engins) équipés de missiles M51, la composante aéroportée sous avion rafale (FAS) avec le missile de croisière ASMP-A (Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré) et les armes embarquées (sur ordre du président de la République) à bord du porte avions Charles de Gaulle ( force aéronavale nucléaire FANu armée d’ASMP-A sous Rafale M ).

 

Bref historique

À noter que les missiles Sol-Sol balistiques Stratégique (SSBS) du Plateau d’Albion ( base aérienne 200 Apt-Saint-Christol)  gérés par la FAS ont été opérationnels de 1971 à 1996. La fermeture a été décidée comme un « dividende de la paix » car l’« ennemi conventionnel », le Pacte de Varsovie, avait été dissout en juillet 1991.

Il en fut de même pour le système balistique nucléaire à courte portée Pluton opérationnel dans des régiments d’artillerie de l’armée de terre française de 1974 à 1993. Mais cela était également lié à l’abandon du concept de l’« arme tactique » ou « du champ de bataille » par les stratèges français.

Les bombes nucléaires tactiques AN-52 armant des Mirage III, des Jaguar et des Super-Etendard disparurent à la même époque.

Bien qu’il y ait et des fuites, même au plus haut niveau, les caractéristiques techniques de ces armes et leur disponibilité relèvent logiquement du secret défense. De toutes manière, il convient de prendre les chiffres annoncés avec circonspection car ils sont évolutifs.

C’est le président de la République qui a la responsabilité de la mise en œuvre de l’armement atomique ayant à sa disposition deux échelons : la frappe de dernier avertissement (avec les missiles de croisière ASMP-A) et la stratégique ( avec les missiles balistiques M-51 2&3).

À noter que la rumeur a couru qu’après le déclenchement de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, trois des quatre SNLE ont été envoyés en patrouille à la mer ce qui est exceptionnel car, en période normale, un seul SNLE est en opérations.

Dans la réalité des faits, il est vraisemblable que deux sous-marins étaient en patrouille et un troisième en alerte immédiate – mais encore à quai -.

Si le feu nucléaire peut être déclenché en cas d’atteinte aux « intérêts vitaux » du pays, il est tout à fait normal que les conditions de mise en œuvre restent dans un « flou artistique » (où débutent les « intérêts vitaux » de la nation ?) car il ne faut pas qu’un adversaire puisse parier jusqu’où il peut aller trop loin sans courir de risques. Le président Macron a déclaré en 2020 que « les intérêts vitaux de la France avaient désormais une dimension européenne ». Mais il ne semble pas que cela soit vraiment une nouveauté.

La doctrine de dissuasion nucléaire restera inchangée dans l’avenir mais les systèmes d’armes doivent impérativement rester crédibles, c’est-à-dire pouvoir pénétrer les défenses adverses Comme d’habitude, c’est la course entre le glaive et le bouclier.

La France n’a jamais envisagé de monter un « bouclier anti-missiles » comme les États-Unis. La raison en est simple : l’hexagone – et encore plus ses terres ultramarines – sont indéfendables contre toutes les armes balistiques sans compter les nouvelles torpilles nucléaires russes « Poseïdon ».

La politique du « faible au fort » est donc la mise : la force de dissuasion doit pouvoir exercer des dommages inacceptables sur le territoire adverse supérieurs à ce que serait l’enjeu du conflit, et ce en toutes circonstances, c’est-à-dire même après une « première frappe » nucléaire adverse sur le sol.

Pour ce dernier cas, la FOST dispose de quatre SNLE armés de M-51 dont l’un est en patrouille permanente. Il est prévu à l’horizon 2035 l’entrée en service du SNLE de troisième génération (SNLE-3G) et une évolution du missile balistique M51.

En ce qui concerne la composante aéroportée (FAS et FANu), la Loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 prévoit la rénovation des missiles nucléaires aéroportés ASMP-A et la préparation d’une quatrième génération de missiles (ASN4G).

 

Résumé de l’audition de M. Vincenzo Salvetti, directeur des applications militaires (DAM) du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives le 21 juin 2023.

Rôle du CEA et avenir de la dissuasion nucléaire.

La Direction des applications militaires du CEA (DAM) a 65 ans cette année. Elle assume une responsabilité de maîtrise d’ouvrage sur trois programmes fondamentaux pour la dissuasion française, le premier d’entre eux étant les armes nucléaires, dont la DAM est responsable de la conception, du développement et de la fabrication, avant de les mettre à disposition des armées.

La DAM garantit la sûreté et la fiabilité du fonctionnement de ces armes pendant toute leur durée de vie jusqu’à leur retrait du service.

La durée de vie d’une arme nucléaire moderne est d’environ 20 à 25 ans.

Une fois retirées du service, les armes sont démontées sur un site militaire : la base opérationnelle de l’Île Longue pour les têtes océaniques ou le Centre spécial militaire de Valduc pour les têtes aéroportées.

La deuxième mission fondamentale pour laquelle nous exerçons une mission de maîtrise d’ouvrage est la propulsion nucléaire. La DAM pilote la conception et la fabrication des chaufferies nucléaires embarquées, y compris leur cœur nucléaire.

Tout au long de la durée de service des chaufferies, la DAM apporte une assistance technique à la défense.

La troisième mission de maîtrise d’ouvrage qu’exerce la DAM porte sur l’approvisionnement en matières stratégiques nécessaires aux armes nucléaires. Cette mission a pour objectif d’en garantir la disponibilité pour les armes et la propulsion nucléaire. Je veux parler du plutonium et de l’uranium hautement enrichi pour les armes, du tritium pour le fonctionnement de nos armes modernes, ainsi que, pour les chaufferies nucléaires de l’uranium.

[…]

 

Comment fonctionne une arme atomique ?

Schématiquement, une arme nucléaire est composée d’une enveloppe externe dans laquelle se trouve une charge nucléaire. Un bloc équipements gère le séquentiel de fonctionnement de l’arme. Il est bien entendu situé à proximité immédiate de la charge, au sein de l’enveloppe.

L’enveloppe permet de garantir la pénétration de la tête nucléaire.

Une tête océanique, pour garantir sa pénétration, doit être furtive en cas de présence de défense antibalistique (ABM) et durcie en cas de choc ABM. Bien entendu, il faut assurer sa rentrée atmosphérique.

La charge nucléaire elle-même est constituée de deux grands sous-ensembles, une amorce et un étage de puissance thermonucléaire. Le fonctionnement de cette charge nucléaire conduit au dégagement de l’énergie nucléaire qui est spécifiée par la défense.

[…]

Les défenses des pays que la France veut dissuader sont de plus en plus performantes. Cela conduit naturellement à un besoin d’accroissement des performances de l’enveloppe […]. L’optimisation de la tête nucléaire a été poussée à son maximum depuis que la DAM existe avec la TN 75, qui est toujours en service, associée au M-51.1, l’une des composantes majeures de la Force océanique stratégique (FOST).

La France a mené au total 210 essais nucléaires. Le domaine dans lequel la DAM peut garantir des charges nucléaires sans avoir recours à un nouvel essai est celui dans lequel le code de calcul sera prédictif …/…

Les États-Unis ont réalisé 1.051 essais nucléaires, et l’Union soviétique un peu plus de 700.

Le programme Simulation s’appuie donc sur des supercalculateurs au meilleur niveau mondial, que nous co-concevons avec la société Atos.

[…]

Confronter nos résultats numériques aux résultats des essais nucléaires passés nous permet d’évaluer la précision globale de l’outil numérique. En améliorant la précision de cet outil, le programme de simulation offre un domaine de conception plus large pour les charges nucléaires futures, permettant de garantir des charges de plus en plus optimisées et de faciliter ainsi la conception de têtes nucléaires plus performantes, comme nous le demande le ministère des armées.

C’est ainsi que le programme Simulation a d’ores et déjà permis de concevoir et de garantir la tête nucléaire aéroportée, associée au missile air-sol moyenne portée améliorée (ASMP-A) et la tête nucléaire océanique associée au missile M-51.2, qui équipe la Force océanique stratégique en complément des M-51.1 équipés de TN 75.

Le programme Simulation ayant été couronné de succès par le renouvellement des composantes aéroportées océaniques, respectivement en 2009 et 2016, on a étendu ce programme à l’ensemble des performances de la tête depuis janvier 2010. Aujourd’hui, toutes les performances des têtes nucléaires conçues et garanties par la DAM le sont grâce à la simulation.

Organisation de la DAM

La DAM comprend cinq centres (en bleu ci-avant), plus un site particulier, l’Installation nucléaire de base secrète – Propulsion nucléaire, qui se trouve au cœur du centre du CEA de Cadarache.

Le besoin de souveraineté consubstantiel à la dissuasion nucléaire nous a conduits à conserver en interne la maîtrise d’œuvre de nos programmes d’armes nucléaires. Ainsi, 75 % des 5.000 personnes employées en contrat à durée indéterminée à la DAM travaillent au profit des armes nucléaires de la France, sous pilotage direct du directeur des armes nucléaires.

Comment la mission « armes nucléaires » se répartit-elle sur l’ensemble des centres ? Le CESTA, qui héberge le laser Mégajoule, comme je viens de le dire, est responsable de l’architecture de la tête nucléaire et apporte sa garantie.

Le centre de Bruyères-le-Châtel, en Île de France, est chargé de la conception et de la garantie de la charge nucléaire elle-même.

Le centre de Valduc, situé sur le plateau de Langres, qui héberge la station EPURE, est chargé de la fabrication des éléments de l’arme qui contiennent de la matière nucléaire – amorce, étage de puissance.

Le Centre du Ripault, enfin, à côté de Tours, est chargé de la fabrication des éléments non-nucléaires et non-métalliques de l’arme, donc les parties explosives et les matériaux composites des corps de rentrée, plus les couches fonctionnelles.

[…]

Le budget 2023 de la DAM s’élève à 2,7 milliards d’euros en crédits de paiement, dont environ 15 % représentent la masse salariale et les charges sociales.

Le troisième enjeu de la DAM est de maintenir notre capacité à adapter les armes de la dissuasion à l’évolution du contexte stratégique. Les défenses des pays que la France veut dissuader évoluent plus rapidement que par le passé. Ces évolutions portent sur les systèmes de détection avancée, radars et satellites et sur les intercepteurs ABM.

Pour sécuriser le contrat de pénétration de ces défenses, ce qui signifie pour nous furtivité, durcissement, multiplicité et hypervélocité des têtes, nos armes nucléaires doivent avoir une capacité d’adaptation plus rapide qu’auparavant. C’est l’esprit de la démarche incrémentale de la composante océanique, également en cohérence avec une approche au plus juste besoin, dans un contexte budgétaire contraint.

Dans ce cas, la DAM doit maximiser les performances des têtes nucléaires associées aux systèmes d’armes air-sol nucléaire de quatrième génération – ASN4G et au missile M-51.4, qui va succéder au M-51.3 à l’horizon 2035.

Nous devons en parallèle explorer des solutions de rupture à plus long terme. Le planeur hypersonique peut en être une.

[…]

La DAM conserve depuis l’origine une maîtrise d’œuvre interne pour les armes nucléaires. C’est notre mission historique et notre cœur de métier. Les compétences requises sont spécifiques et longues à acquérir : le temps de formation d’un concepteur d’armes  est d’environ dix ans pour en faire un concepteur chevronné.

L’importance du maintien des compétences pour pérenniser la dissuasion nucléaire française est également majeure dans le domaine de la propulsion nucléaire.

Dans le choix présidentiel, fin 2020, d’une propulsion nucléaire pour le futur porte-avions, la nécessité du maintien des compétences très spécifiques à la filière propulsion nucléaire a fortement pesé.

C’est la propulsion nucléaire, je le rappelle, qui permet l’invulnérabilité et la dilution des sous-marins nucléaires lanceurs d’engin (SNLE) dans l’océan.

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Le dernier enjeu de la DAM est d’assurer sa crédibilité scientifique et technique, surtout depuis l’arrêt des essais nucléaires. À l’époque des essais nucléaires, la crédibilité était assez simple à démontrer. Nous réalisions cinq à six essais par an qui étaient naturellement vus et analysés par tout le monde. Dès lors, la crédibilité était démontrée.

Aujourd’hui, notre crédibilité scientifique et technique, sur les armes nucléaires en particulier, reste un enjeu fort.

[…]

La notion de faible puissance est totalement relative. À Hiroshima, on avait une vingtaine de kilotonnes d’équivalent TNT – 20.000 tonnes. L’essai nucléaire le plus puissant qu’a réalisé la Russie était de 50 mégatonnes d’équivalent TNT – 50 millions de tonnes. La France a eu des armes tactiques dont les puissances étaient comprises entre un peu moins de 18 kilotonnes et 23 kilotonnes. S’agissait-il pour autant d’armes de faible énergie ? On ne peut parler de faible énergie, quand on développe une telle énergie.

La notion d’arme tactique n’est pas directement liée à la puissance de l’arme, mais plutôt à son emploi.

Le porte-avions Charles-de-Gaulle

Le porte-avions Charles-de-Gaulle sera normalement retiré du service en 2038. C’est ce qui pilote le calendrier du porte-avions de nouvelle génération : première sortie à la mer en 2036 et mise en service en 2038, en remplacement du porte-avions Charles-de-Gaulle.

La vie d’un bâtiment à propulsion nucléaire, le porte-avions Charles de Gaulle par exemple, est rythmée par ce qu’on appelle des arrêts techniques majeurs. Le prochain arrêt technique majeur du porte-avions débutera en avril 2027 et durera entre dix-huit et vingt-quatre mois. Le vieillissement des aciers de cuve d’un réacteur comme celui qui équipe le porte-avions Charles de Gaulle ne peut pas être simulé avec la connaissance que l’on a aujourd’hui. Le juge de paix sera le résultat des examens qui vont être réalisés lors de l’arrêt technique majeur. On pourra dire alors si on peut prolonger la durée de vie du porte-avions.

Les cœurs qui équipent le porte-avions sont les cœurs les plus sollicités du fait de l’emploi opérationnel du porte-avions. Si on veut prolonger la vie du porte-avions, à condition que la cuve le permette, cela impliquera que l’on change les deux cœurs, un par chaufferie nucléaire. Il faudra que l’on regarde comment intégrer la fabrication de deux cœurs supplémentaires dans le planning de fabrication.

[…]

Un cœur nucléaire dure dix ans pour le porte-avions, dix ans pour un sous-marin nucléaire d’attaque et jusqu’à vingt ans pour un SNLE, qui le sollicite beaucoup moins. Une fois ces coeurs déchargés, ils sont mis à refroidir dans des piscines, dans l’attente d’une solution ultérieure – entreposage à sec ou recyclage.

On s’approvisionne facilement en uranium faiblement enrichi. Pour fixer les ordres de grandeur, le besoin militaire en uranium faiblement enrichi, pour la propulsion nucléaire ou le réacteur d’essai à terre de Cadarache, représente 1 % du besoin total de la France, les 99 % restant concernant EDF.

 

La Chine

Selon les évaluations réalisées par des chercheurs indépendants et non classifiées, les Chinois sont passés d’environ 200 têtes il y a quatre à cinq ans à 400, et seraient plutôt aux alentours de 500 aujourd’hui.

Quand Xi Jinping dit qu’il cherche la parité stratégique avec les deux grands, il sous-entend qu’il veut avoir le même nombre d’armes nucléaires que la Russie et les États-Unis. Indépendamment du fait que Poutine s’est retiré de New Start, cela représente 1.550 armes stratégiques. La Chine est plutôt dans cet esprit.

Retrouvez ici le compte rendu sur le rôle du CEA et avenir de la dissuasion nucléaire et de l’audition de M. Vincenzo Salvetti, directeur des applications militaires du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) devant la commission des affaires étrangères, de la Défense et des forces armées du Sénat

Publié le

Texte

Alain Rodier