La télévision iranienne a présenté le 28 avril des drones, des munitions errantes et le missile de croisière Haidar à la base stratégique enterrée 313. Ce missile est la première arme de ce type à pouvoir être mise en œuvre à partir d’un drone ce qui permet d’allonger considérablement sa portée.

Téhéran a donné quelques détails, mais pas l’emplacement exact de la base souterraine 313 qui accueillerait à plusieurs centaines de mètres de profondeur ses drones militaires au coeur de la chaîne de montagnes du Zagros. Beaucoup de ces fortifications et abris ont été construits durant la guerre qui a opposé l’Iran à l’Irak de 1980 à 1988.

Selon la télévision iranienne arabophone al-Alam, cette base contient des drones de combat, de reconnaissance et de bombardement équipés de divers systèmes de missiles, de bombes artisanales et de systèmes de guerre électronique dont 100 UAV Kaman-22, Kaman-12, Ababil-5, Muhajir-6, Fotros et Karrar.

Comme d’habitude, il convient de prendre les informations fournies « aimablement » par Téhéran avec d’infinies précautions. La propagande est omniprésente et les matériels présentés (qui changent très souvent d’appellations et même de formes – nouvelles peintures, ailerons rajoutés, etc. -) sont parfois de simples maquettes. Ensuite se pose le problème de leur mise en œuvre qui est toujours problématique.
Il n’empêche que leur zone d’action prioritaire reste le détroit d’Ormuz. Il ne faut pas non plus négliger les drones fournis aux alliés traditionnels de Téhéran : les Houthis (1) au Yémen (qui en font une utilisation régulière contre des objectifs situés en Arabie saoudite et récemment aux Émirats arabes unis ) et le Hezbollah libanais.

1 – Il est vraisemblable que nombre de drones et autres missiles sol-sol sont montés au Yémen même mais la technologie et les pièces sensibles proviennent d’Iran.

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Alain Rodier

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