Ces dernières semaines ont été marquées par une série d’actions opposant les guérilleros de l’ELN et les forces gouvernementales.

À en juger par les affrontements de cet été entre les forces armées et de sécurité colombiennes et les guérilleros de l’Ejército de Liberación Nacional (ELN), le processus de paix lancé en avril 2017 pour trouver une solution au conflit, mais interrompu en janvier dernier, semble bel et bien stagner.

Parmi les affrontements armés enregistrés au cours de l’été, l’un des plus significatifs est celui du 4 juillet, avec une attaque lancée par l’ELN contre un poste militaire près de la ville de Teorama, département du Nord de Santander, dans le nord-est du pays, au cours de laquelle au moins un militaire a été tué et plusieurs autres blessés. On ignore le bilan de l’attaque côté guérilla. En revanche, on sait que deux responsables de l’ELN ont été abattus au cours de deux opérations antiguérilla distinctes. Il s’agit plus précisément de Yovanni Bello Oliverio, alias « Guacharaco », et de Navides Chilhueso Noscué, connu sous le nom de guerre du « Tigre indien ». Selon les autorités de Bogotá, le premier serait mort dans un affrontement entre des combattants de l’ELN et une unité de l’armée colombienne dans une zone rurale de la municipalité de Tarazá, dans la province centrale d’Antioquia. Des armes, des munitions, du matériel et des moyens de communication auraient également été saisis au cours de cette opération conjointe de la police et de l’armée. Quant au « Tigre indien », qui commandait la colonne María José Becerra et le front du Sud-Est de la guérilla, il a été abattu lors d’une opération ponctuelle dirigée précisément contre lui, lancée à la suite d’un long travail de renseignement qui a permis de le localiser. Un de ses gardes du corps aurait également été abattu durant cette opération.

Ces épisodes, tout comme l’attentat de l’ELN contre l’école de police Genéral Santander à Bogotá, qui a fait 20 morts le 17 janvier dernier, ravivent les tensions au sein de la société colombienne et remettent profondément en cause une sortie négociée du conflit.

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El Tiempo