Abdalahi Hbib, ministre sahraoui de la défense, a qualifié de « grande réussite » l’exercice mené dans la 4e région militaire.

Mission accomplie pour les militaires de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) déployés dans la 4^e région militaire (RM), qui ont mené un exercice tactique majeur en présence du président sahraoui Brahim Ghali et de son gouvernement. Le scénario de cet exercice, organisé par les autorités militaires du Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el Hamra et du Rio de Oro), mettait en œuvre une contre-offensive de l’ALPS pour stopper une attaque des Forces armées royales (FAR) marocaines dans le secteur d’Abtinia, au nord de Mhiriz, siège de la 4^e RM. Après une phase de pilonnage intense, l’état-major des FAR était censé engager trois unités blindées-motorisées pour mener son attaque en direction de Mhiriz. En réponse, le commandement de la 4^e RM a déployé cinq unités motorisées légères sur 4 x 4 armés de mitrailleuses lourdes et de systèmes antichars, pour prendre à revers les troupes marocaines au col d’El Khanga. L’exercice s’est bien évidemment achevé par la neutralisation des supposés assaillants marocains…

« Les manœuvres militaires consacrent notre souveraineté sur les territoires libérés, a tenu à préciser le président Brahim Ghali. Nos combattants sont prêts à faire face à toute éventualité si les démarches pour aboutir à la paix venaient à trébucher. » Pour le ministre de la Défense Abdalahi Hbib, l’exercice mené par la 4^e RM « entre dans le cadre du programme annuel du ministère de la Défense nationale ».

Par ailleurs, cet exercice tactique a été marqué par la destruction de 2 485 mines antipersonnel, qui proviendraient d’un stock qui en compterait au total 20 493. Le processus de destruction des mines antipersonnel par l’ALPS a débuté en 2006, en collaboration avec l’ONG suisse « Appel de Genève ». Le Sahara occidental demeure une des zones de la planète les plus polluées par ces engins explosifs, qui, en 2018, ont fait 22 victimes. Les mines antipersonnel détruites par les autorités sahraouies (dont bon nombre sont de fabrication italienne) ont été semées par les FAR depuis le début du conflit au Sahara occidental.