RAIDS était à un des avant-postes du combat contre Daech, les 31 décembre et 1er janvier.

Avec ses 270 hommes et femmes, c’est un des avant-postes les plus anciens dans le combat contre Daech. Au beau milieu d’un décor lunaire, bienvenue sur la base aérienne projetée de Jordanie (BAPJ), d’où ont été tirées 2 000 bombes et une vingtaine de missiles de croisière Scalp-EG, depuis novembre 2014. 

25 000 heures de vol, pour un total de 2 500 missions (ce qui fait une belle moyenne de dix heures de vol…) ont été réalisées au départ de cette base stratégique, à 450 km, soit à 45 minutes de vol, de la ville de Hajine, où les Forces démocratiques syriennes (FDS) réduisaient, en décembre, la dernière base constituée de Daech. Contre 1 750 km, ou deux heures vingt de vol au départ de l’autre base de Rafale dans la région, aux Émirats arabes unis. 

Le détachement de chasse a beaucoup tiré en décembre, réalisant plus de 20 % des frappes de l’année en un seul mois. Les Rafale utilisent principalement des armements air-sol modulaires guidés par GPS, ou GPS et laser. Afin de ne pas s’exposer à des tirs du sol, ils n’utilisent pas leur canon de 30 mm.

Du fait de son positionnement à proximité des frontières syrienne et irakienne, la BAPJ dispose d’un gros volume de protecteurs, contre des attaques terrestres (intrusions de kamikazes, véhicules suicides), mais aussi contre des attaques de minidrones venues du ciel.

Son positionnement sera encore plus essentiel dans les semaines qui viennent, à la lueur du retrait américain. Pour l’instant, la France dit vouloir réduire les dernières positions de Daech, et appuyer l’action des FDS qui s’en chargent, en Syrie. 

Lors de ce réveillon, la ministre des Armées était accompagnée d’une forte délégation parlementaire emmenée par le président de la commission de la Défense, Jean-Jacques Bridey. Le chef des armées était, quant à lui, au Tchad avec la ministre des armées et le CEMA les 22 et 23 décembre pour réveillonner avant l’heure avec les personnels de l’opération Barkhane. C’est la deuxième fois consécutive qu’il participait à ce type d’exercice, qui n’était pas vraiment prisé par ses prédécesseurs. 

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Jean-Marc TANGUY