Les affrontements qui ont eu lieu dans la ville d’Alindao ont fait une soixantaine de morts dans un camp de déplacés.

Les raisons des affrontements meurtriers, en novembre dernier, à Alindao, en Centrafrique, ne sont pas encore claires, mais il semblerait que c’est après une série d’agressions entre les milices d’autodéfense antibalaka et des éléments armés de l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) que ces derniers auraient attaqué en représailles le site de déplacés d’Alindao.

Cette version est démentie par l’UPC, qui affirme que l’attaque a été menée par les groupes antibalaka, et que ses miliciens se sont rendus sur place pour sécuriser la zone en attendant l’arrivée des Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA). 

Longtemps une base principale du groupe de l’ex‑Seleka UPC sous commandement d’Ali Darass, Alindao est une ville qui fait régulièrement l’objet de vives tensions. La dernière grosse attaque, en mai 2017, avait fait au moins une quarantaine de morts. En août dernier, un humanitaire y a trouvé la mort et deux Casques bleus ont perdu la vie dans cette même zone. Les conditions qui ont conduit aux derniers affrontements meurtriers d’Alindao restent imprécises et provoquent de nombreuses questions, notamment sur l’action de la MINUSCA, présente sur place. Le porte-parole de la mission onusienne, Vladimir Monteiro, a déclaré que des affrontements aussi violents étaient imprévisibles et que les Casques bleus sur zone (une cinquantaine d’éléments, semble-t-il) n’étaient pas en nombre suffisant pour parer à ces événements. 

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Texte

Alain RODIER

Photos

MINUSCA