À la fin mai, l’Iran a dévoilé une de ses dernières « armes secrètes » qui serait un drone sous-marin. Cela est devenu une habitude pour le régime islamique d’Iran de sortir des armes de « dernière génération » à but de propagande plutôt interne puisqu’à l’étranger, les spécialistes parviennent facilement à identifier les « leurres » (aéronefs anciens modifiés pour simuler des appareils modernes, maquettes de drones ou de chasseur bombardier furtif, etc.). Le modèle présenté est une copie économique du drone Orca Extra Large Unmanned Undersea Vehicle (XLUUV) dont quatre exemplaires ont été commandés par l’US Navy en février 2019. Cette nouvelle « arme secrète » a été présentée en même temps qu’un centaine d’embarcations rapides armées de missiles ou de roquettes et de mitrailleuses lourdes destinées à attaquer « en essaim »(1) des navires ennemis.
Il semble que ce drone naval devant être mis en œuvre par la composante maritime des pasdaran soit équipé d’un système de propulsion diesel-électrique qui devrait lui assurer un bon rayon d’action. Sa mission première pourrait être le renseignement et le mouillage de mines marines. Lors de la présentation, l’engin était piloté par deux opérateurs, le premier manipulant ce qui semblait être une valise contenant le module de guidage, le second se chargeant de la connexion électrique. La silhouette de ce drone indique qu’il n’est pas destiné à accueillir des nageurs de combat ou des commandos. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit à l’évidence d’un prototype et que la version opérationnelle – si jamais elle voit le jour – devrait être considérablement modifiée.
Il convient de rappeler que la puissance militaire de l’Iran ne réside pas dans ses matériels qui, à quelques exceptions près (dont les missiles), sont hors d’âge, mais dans la valeur et le fanatisme de ses combattants.

1. De manière à saturer les système de défense navals.

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Alain Rodier

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