Face à la menace nord-coréenne persistante depuis le sommet de Panmunjom en avril 2018, Séoul a décidé de renforcer ses capacités de défense.

Même si le président Moon Jae-in a récemment réaffirmé son engagement en faveur du dialogue intercoréen, Séoul n’entend pas pour autant baisser la garde. Ainsi, le plan qu’a présenté le ministère sud-coréen de la Défense prévoit une hausse des dépenses militaires de 7,1 % par an en moyenne, au cours de la période 2020-2024, soit l’équivalent d’un investissement de 290 500 milliards de wons (environ 216,77 milliards d’euros). Environ un tiers de cette somme, soit 77,46 milliards d’euros, servira à renforcer les capacités de défense sud-coréennes, notamment antiaériennes et antimissiles via le programme KAMD (Korean Air and Missile Defense) avec la poursuite du développement du système L-SAM, censé intercepter des missiles évoluant à une altitude de 40-60 km, grâce à un radar AESA en bande S. Le programme KAMD prévoit également la mise en service de deux radars d’alerte avancée supplémentaires et la modernisation des destroyers AEGIS, ainsi que la construction de trois autres unités du même type. Le projet de construire au moins un porte-aéronefs pouvant mettre en œuvre des avions de combat F-35B est confirmé par ailleurs dans le cadre de ce même programme.
Tout comme la mise à niveau des F-15 et des F-16 de la Republic of Korea Air Force (ROKAF), qui devrait disposer d’avions ravitailleurs supplémentaires (rappelons que la ROCAF a pris récemment livraison de son premier A330 MRTT, sur les quatre appareils déjà commandés). Séoul devrait également recevoir deux Boeing 737 AEW&C « Peace Eye » supplémentaires. Outre la mise en service, d’ici 2013, de cinq satellites dédiés au renseignement, cet effort budgétaire doit permettre également de renforcer les capacités sud-coréennes en matière de frappe d’objectifs stratégiques, avec le déploiement de missiles guidés pouvant être lancés depuis le sol, la mer et les airs.

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