La Douane et la Marine nationale ont saisi 7,4 tonnes de cannabis au large de l’Algérie, le 23 mai après-midi, à bord d’une ancienne vedette de course reconvertie. La primo-détection puis le tracking jusqu’à l’interception ont été réalisés le matin par un avion de surveillance Beech 350 de la Douane, basé à Hyères (Var). L’appareil était prépositionné dans la zone, sans qu’on sache si c’était pour de l’antinarco ou dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine. Les Beech 350 ont en effet été en partie financés par Frontex, l’agence européenne de lutte contre l’immigration, et la France doit annuellement des heures pour cette mission, comme avec le patrouilleur Jean-François Deniau, basé à La Seyne-sur-Mer (Var), également engagé dans cette opération. Un avion de patrouille maritime ATL-2 et un avion de surveillance maritime Falcon 50M ont également servi dans l’opération, mais on ne connaît pas précisément leur rôle.

L’interception a été conduite par deux patrouilleurs, le Jean-François Deniau de la Douane et un aviso de la Marine, le Commandant Birot basé à Toulon.

Douze marins et huit douaniers à bord de trois semi-rigides ont créé une sorte de tenaille autour de la vedette, interpellant les trois passeurs, tous porteurs de passeports turcs.

Les 230 ballots de drogue représentent environ 52 millions d’euros à la revente. Ils ont rejoint la cale du Jean-François Deniau, tandis que le Commandant Birot remorquait la vedette vers Toulon, où les deux navires ont accosté deux jours plus tard.