En Arctique, zone inhabitée et inhospitalière, la fonte des glaces ouvre des perspectives économiques et stratégiques, et tend à provoquer un regain de tension entre les pays riverains, plus particulièrement entre la Russie et le Canada. Moscou montre ses muscles en implantant des bases dans le Grand Nord, tandis que l’armée canadienne affirme sa présence au moyen d’exercices navals et aéroterrestres annuels au-delà du cercle polaire.

L’Arctique, autrefois frontière septentrionale de l’humanité, n’est plus l’espace vierge réservé aux seuls explorateurs et scientifiques », écrit en 2014 le commandant Nemtchenko (de l’Armée de l’air), alors stagiaire à l’École de guerre. C’est de plus en plus vrai : les terres boréales, jadis peu fort attractives, sont aujourd’hui l’objet d’un vif intérêt de la part des pays riverains. En effet, la fonte de la banquise va faciliter l’accès à...

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Michel VIAL

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