Christophe Papillon, l’ancien parachutiste du 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, poursuit sa quête – dans tous les sens du terme – en faveur des familles des militaires disparus. Après sa traversée de l’Atlantique (Canaries-Martinique), il a enchaîné les conférences racontant son exploit, et il est en passe de récolter 71 000 euros, transférés notamment à l’Entraide parachutiste.

« J’ai bien touché terre, sourit l’ancien commando parachutiste du GCP 35, mais depuis mon arrivée je suis pas mal sollicité, et j’essaie d’exploiter au maximum l’aventure pour pouvoir aller au résultat, c’est-à-dire reverser le maximum d’argent. Dans les conférences, les gens sont très souvent curieux de savoir ce qui m’a motivé. C’est la perte de mes camarades, l’actu récente en a parlé [la mort des deux opérateurs du Commando Hubert], c’est la situation dans laquelle on laisse les veuves et les orphelins. L’armée fait tout ce qu’elle peut, mais cela ne fait pas tout. Et les gens n’en ont pas conscience. Toute famille qui perd un militaire dans l’exercice de ses fonctions devrait être mise à l’abri. »

« À la naissance de l’idée, il y a un opérateur du Commando Hubert qui me propose, à l’été 2017, d’utiliser le bateau, propriété de l’association Saco [du nom d’un chapeau que les commandos portaient à une époque] », précise-t-il. Plutôt que d’aller sur les traces des trois anciens opérateurs du Commando Hubert ou du parachutiste Gwenaël, qui ont fait route entre le Sénégal et la Guyane, sur 4 500 km, Christophe Papillon a choisi de prendre l’axe Canaries-Martinique, soit 5 500 km, et sans la moindre assistance.

« J’étais parti avec l’idée de reverser le maximum d’argent, je suis donc parti avec des rations militaires que j’ai déconditionnées, et quelques rations lyophilisées. Mais comme j’ai eu mon problème de désalinisateur, je n’en ai pas consommé tant que ça. Il y avait aussi des stages pour la gestion de sommeil, mais j’ai fait confiance à ma carrière et j’ai ainsi économisé des euros que j’ai pu reverser. 

« Fort de ma première aventure, c’est une manière d’enfoncer le clou plus loin, j’envisage de faire l’Arctique ou l’Antarctique à l’été ou l’hiver 2020, selon l’endroit.

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Christoph Papillon