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La guerre en Libye, terre de chasse pour mercenaires

C’est en novembre 2018, après avoir assisté à une réunion à Moscou entre Sergueï Choïgou, le ministre de la Défense russe, et le maréchal Haftar, qu’Evgueni Prigozhin, principal propriétaire du Groupe Wagner, décide d’envoyer des personnels en Libye. Ses effectifs passent alors progressivement de 800 à 1 200 hommes, dont 25 aviateurs chargés de la mise en œuvre d’aéronefs de combat. La majorité des effectifs provient de Russie, mais aussi de Biélorussie, de Moldavie, de Serbie et d’Ukraine. Il y a moins d’un an, deux SMP sont arrivées en Libye : le Moran Security Group et le Schit Security Group. Ici, des mercenaires russes déployés en Syrie. (Photos DR)
Depuis le printemps 2020, la situation en Libye semble échapper aux forces du maréchal Khalifa Haftar qui, après des mois de campagne, a été obligé de replier ses troupes vers l’est. Son offensive lancée à l’été 2019 pour prendre Tripoli s’est révélée être un fiasco. Au centre des batailles, les mercenaires dans les deux camps jouent un grand rôle. Coup de projecteur sur ces soldats de fortune et sur leur terrain de chasse actuel en Libye.

Le rôle des mercenaires officiant dans le camp du GAN (gouvernement d’accord national ou gouvernement El-Sarraj, précédemment appelé gouvernement d’union nationale [GUN], reconnu par la communauté internationale depuis 2014) a été important dans la mesure où c’est Ankara qui a dirigé la manœuvre. Ils ont été acheminés, encadrés, équipés, appuyés et commandés par des personnels des forces armées turques. 

Au...

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