A partir de 2019, le pentagone va réduire ses forces déployées dans différents pays africains.

Cela avait déjà été annoncé, mais on ignorait jusqu’à présent l’ampleur de la réduction du dispositif militaire américain en Afrique, qui compte actuellement 7 200 militaires environ, présents surtout au Niger, à Djibouti et en Somalie. Or, le 15 novembre dernier, le Pentagone a annoncé son intention de réduire ces effectifs d’environ 10 % au cours des prochaines années. « Nous allons réaligner nos ressources en contre-terrorisme et nos forces opérant en Afrique au cours des prochaines années, pour garder une position compétitive à travers le monde », a expliqué le Pentagone. En fait, cette décision entre dans le cadre de la nouvelle stratégie américaine, publiée début 2018, qui donne la priorité aux « défis et menaces » posés par la Russie et la Chine. Du coup, la lutte contre le terrorisme passera au second plan ; ce qui ne signifie pas pour autant qu’elle va être remise en question, car cette réduction des effectifs ne devrait pas concerner des pays tels que la Somalie et, pour des raisons stratégiques, encore moins Djibouti. Selon toute vraisemblance, les forces d’opérations spéciales présentes sur le continent africain seraient les principales concernées par cette réduction des effectifs US en Afrique. Un tel redimensionnement avait été annoncé en août dernier par le général Thomas Waldhauser, responsable de l’US Africa Command (AFRICOM), qui évoquait, notamment, une réduction de 50 % du nombre d’opérateurs de l’US Special Operations Command (SOCOM) déployés en Afrique dans les trois prochaines années.

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