Face aux forces terrestres de l’armée indienne, qui alignent environ 1,2 million d’hommes et femmes en service actif (voir RAIDS nos 441 et 442), la Pak Fauj (armée de terre pakistanaise ou Pak Army) investit depuis déjà plusieurs années dans des équipements plus performants. Cet effort vise à combler son infériorité numérique, car la Pak Faul compte « seulement » un peu plus de 560 000 militaires d’active, dont plus d’un tiers est déployé en Azad Cachemire face à l’Indian Army. Cela, alors même que le contentieux territorial avec New Delhi risque de se transformer en un nouveau conflit ouvert, faute d’une solution diplomatique.

Au Pakistan, l’armée exerce depuis toujours une influence politique considérable. Elle a organisé au moins trois coups d’État depuis l’indépendance, en août 1947, et assumé le pouvoir pendant plus de trois décennies, de 1958 à 1970, puis de 1977 à 1988 et, enfin, de 1999 à 2008. Mais les critiques directes à son encontre sont rares, car il y a une ligne rouge à ne pas dépasser, au risque de se retrouver dans le viseur de l’appareil sécuritaire d’Islamabad. Cependant,...

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