En visant, pour ses forces armées, un budget de 100 milliards de livres à l’horizon 2030, Londres n’entend pas être en reste par rapport à Berlin, qui veut faire de la Bundeswehr la « pierre angulaire » de la défense européenne dans le cadre de l’OTAN. Le 25 septembre dernier, le ministre britannique de la Défense a confirmé cette ambition au quotidien The Telegraph. La manne évoquée à cette occasion par Ben Wallace doit se traduire non seulement par une profonde réorganisation de la British Army, illustrée dans le document de programmation Future Soldier issu de la dernière Revue stratégique dont nous avons déjà parlé longuement, mais aussi par des investissements conséquents dans certaines capacités clés.

Comme nous l’avons vu dans la première partie de cet article consacré aux programmes d’équipement de la British Army (voir RAIDS n° 436), si les choses s’annoncent plutôt bien pour l’artillerie, la défense aérienne et la logistique, il n’en est pas de même pour la composante blindée-mécanisée, notamment en raison du retrait du service actif de la totalité du parc Warrior, qui va conduire – provisoirement ? – à un déficit capacitaire. Cela dit, même si celui-ci...

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