Au nord ou au sud de l’Ukraine, au terme de leur avancée, nulle part en mars 2022 les blindés russes n’ont réussi une nouvelle percée ! Ils ont même cédé devant pratiquement toutes les contre-attaques ukrainiennes et ont pu, au mieux, conserver le terrain gagné avant le 4 mars dans les zones est et sud. Nous avons évoqué dans un article précédent (1) les erreurs stratégiques, opératives et tactiques de l’armée russe dans son ensemble au cours de cette première campagne. Nous envisageons ici le comportement spécifique des blindés russes face à une menace antichar à laquelle ils n’étaient pas préparés et n’ont pas su réagir. (1) « Force ou faiblesses de l’armée russe », RAIDS n° 430.

Les chars font peur à qui veut bien se laisser terroriser ou à qui ne peut faire autrement. Les civils, c’est bien compréhensible, sont les premières cibles de cette terreur et aussi, maintenant, les victimes des armes embarquées par les chars. Quant à la peur ressentie sur le champ de bataille, elle est présente depuis l’apparition des chars lourds, durant la Première Guerre mondiale, ou depuis le face-à-face des légions romaines avec les éléphants d’Hannibal....

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