Nouveau fusil d’assaut autrichien
Présenté à l’occasion de l’édition 2018 des salons IWA et Enforce Tac de Nuremberg, le MAWS (Modular Army Weapon System) est un nouveau fusil d’assaut, disponible en deux calibres, 5,56 x 45 mm standard OTAN et .300 Whisper/Blackout (7,62 x 35 mm).
Développé et réalisé par la firme autrichienne Madritsch Waffentechnik, le MAWS se caractérise par sa construction hybride, avec boîte de culasse en alliage d’aluminium et carcasse en polymère, son double levier d’armement droite-gauche, sa crosse télescopique réglable et repliable, réalisée en polymère, ses dispositifs de commandes ambidextres et son canon martelé à froid et facilement interchangeable (six longueurs disponibles, 11, 12,5, 14,5, 16, 18 et 20 pouces). Equipé d’un long rail Mil-Std 1913 et d’un garde-main KeyMod permettant le montage d’accessoires d’aide au tir, le MAWS utilise le système de fonctionnement classique par emprunt de gaz avec piston et verrouillage rotatif de la culasse, pourvu d’un dispositif de régulation des gaz. Pour son alimentation, l’arme peut utiliser la gamme des chargeurs Magpull PMAG AR15/M4/M16. A noter qu’on peut monter sur le MAWS tous les types de crosse prévus pour l’AR15/M4 à la place de celle standard d’origine.
Rappelons que Madritsch Waffentechnik a réalisé aussi le lance-grenade individuel ML-40 Mk1 de 40 x 46SR, adopté récemment par l’armée autrichienne.
Nouveau système antichar jordanien
A l’occasion de la dernière édition du salon des forces spéciales SOFEX, qui s’est tenu à Amman en mai dernier, le groupe jordanien Jadara Equipment and Defense Systems a présenté un nouveau système antichar de type SACLOS (Semi-Automatic command to line of sight). Baptisé Terminator, celui-ci devrait être produit en série d’ici l’automne prochain.
Affichant un poids de 17,5 kg environ, le Terminator se compose d’un poste de tir recevant le tube lanceur (4,3 kg), d’un système de contrôle de tir PUT-1 avec caméra thermique jour/nuit (7,2 kg) et d’un trépied (6 kg). L’industriel jordanien propose deux types de munitions, affichant une portée comprise entre 100 et 2 500 m (temps de vol de 13 secondes pour la distance maximale) : une à charge en tandem, d’un poids de 15,9 kg, capable de percer 550 mm de blindage RHA ; l’autre, de type HE à fragmentation, d’un poids de 15,4 kg, pouvant être utilisée contre des personnels à découvert ou des véhicules légèrement blindés (capacité de perforation de 50 mm RHA). Les dimensions des deux munitions sont identiques, soit 1 180 mm de longueur pour un diamètre de 113 mm. Le Terminator est en mesure de fonctionner par des températures comprises entre + 60°C et – 40°C et sa durée de vie opérationnelle est de 10 ans. Parallèlement, l’industriel jordanien a intégré le Terminator sur une tourelle téléopérée, armée de deux missiles et d’une mitrailleuse de 12,7 mm, qui était exposée à SOFEX. Le système Terminator semble dérivé du Korsar RK-3 ukrainien développé par Luch, comparable aux 9K115 Metis et 9K115 Metis-M russes (AT-7 Saxhorn et AT-13 Saxhorn-2).
Des Hercules pour la Luftwaffe
Pour pallier le retard pris par Airbus dans la livraison d’A-400M, l’Allemagne, comme la France, a décidé de commander six avions de transport Hercules C-130J auprès des Etats-Unis.
C’est ainsi que la DSCA (Defense Security Cooperation Agency), qui est chargée des exportations américaines d’équipements militaires, a recommandé au Congrès de donner son feu vert à la possible vente de trois C-130J et de trois KC-130J à l’Allemagne. Le montant de ce contrat éventuel est de 1,4 milliard de dollars, comprenant les pièces de rechange et des équipements spécifiques puisque les Hercules allemands ne feront pas uniquement du transport mais assureront aussi des missions ISR, notamment grâce à leur boule optronique MX-20 L3 Wescam.
Ces six KC/C-130J prendront en principe la direction de la base aérienne d’Evreux, où ils seront mis en œuvre aux côtés des quatre Hercules de l’Armée de l’air, dans le cadre d’une unité franco-allemande ; l’idée étant de mutualiser le soutien technique et logistique de cette flotte commune de 10 appareils. Tout cela, si la ministre allemande de la Défense Ursula von der Leyen réussit à convaincre le ministre des Finances Olaf Scholz à revoir à la hausse le budget de la Bundeswehr pour la période 2019-2022. Dans le cas contraire, le projet d’une unité franco-allemande de transport aérien risque de demeurer lettre morte.
Premier client pour le missile CX-1B
Selon plusieurs sources locales, la marine algérienne aurait finalement décidé d’acquérir des missiles antinavires hypersoniques chinois Chaoxun-1 ou CX-1B pour moderniser sa défense côtière.
L’hypothèse, qui avait déjà été évoquée à plusieurs reprises par ces mêmes sources au cours de ces derniers mois, a été renforcée par la récente visite à Alger d’une délégation de China Aerospace Long-March International, filiale de China Aerospace Science and Technology Corporation. Dévoilé lors du salon de Zhuhai en 2014, le CX-1 est un missile antinavire supersonique, pouvant atteindre une vitesse de Mach 3, avec une portée de 280 km, en emportant une charge militaire de 280 kg. Ce même missile est soupçonné d’être une copie chinoise du BrahMos russo-indien. Une batterie terrestre de défense côtière comprend un véhicule de commandement, trois lanceurs dotés, chacun, de 12 missiles, et d’engins de transport et de soutien.
Modernisation des BWR-1
Le ministère polonais de la Défense a lancé officiellement le programme de modernisation de son parc de véhicules blindés chenillés de reconnaissance et de combat BWR-1D et BWR-1S. Tous ces engins seront modernisés au nouveau standard par Wojskowe Zakłady Motoryzacyjne (WZM) dans ses établissements de Poznań. La conclusion des travaux est prévue d’ici 2022.
Fin 2017, la Pologne avait démarré un projet pilote pour mettre à niveau cinq BWR-1D/1S. Depuis, l’armée polonaise a obtenu les ressources nécessaires pour moderniser tous ses BWR-1 (Bojowych Woz Rozpoznawczych pour véhicule de reconnaissance de combat), soit 38 exemplaires au total : 22 BRW-1D et 16 BWR-1S, obtenus respectivement par transformation du BRM-1K de fabrication soviétique et du BPzV Svatava de production tchécoslovaque. Ces engins sont en service pour l’essentiel au sein des unités de reconnaissance de la 16e division mécanisée d’Elblag (voïvodie de Varmie-Mazurie).
Par ailleurs, l’armée polonaise a obtenu les fonds nécessaires pour reconvertir un lot ultérieur de BWP-1, variante locale du BMP-1, en BWR-1.
Nouveau missile sol-sol turc
Le ministre turc de la Défense a confirmé le développement d’un nouveau missile balistique sol-sol, baptisé Bora-2.
Selon des sources militaires turques, ce nouveau missile, qui est une évolution du Bora développé localement par Roketsan, devrait afficher une portée de 800 à 1 000 km. Rappelons que le Bora est entré en service dans l’armée turque il y a un peu plus d’un an, en mai 2017 (la version à l’export est appelée Kaan). Mesurant 7,9 m de long pour un diamètre de 610 mm et une masse de 2 500 kg, il est doté d’une charge militaire de 470 kg et d’un système guidage GPS et navigation inertielle. Accrédité d’une portée de 280-300 km, le Bora est mis en œuvre à partir d’un véhicule lanceur-érecteur sur châssis 8 x 8 biélorusse Volat type MZKT, pouvant emporter deux missiles prêts au tir.
Contrat MCO pour les Bushmaster néerlandais
Le gouvernement néerlandais a confié à Thales le soin de procéder au soutien en service des MRAP Bushmaster équipant la Koninklijke Landmacht (armée de terre royale) pour les six prochaines années.
Le contrat inclut le transfert de technologie au profit de Van Halteren Metaal (VHM), ce qui permettra à la société néerlandaise de développer une expertise durable pour la maintenance des Bushmaster et de leur disponibilité opérationnelle. La Koninklijke Landmacht dispose actuellement d’un peu moins d’une centaine de ces engins blindés. En service depuis plus de dix ans, ils ont démontré à maintes reprises, à l’occasion des nombreuses opex menées par l’armée néerlandaise, leurs performances et capacités en matière de protection, de mobilité et d’efficacité au combat.
Premier radar Sea Fire pour les futures FTI
Thales a annoncé l’entrée en production du premier radar Sea Fire destiné à équiper les futures frégates de taille intermédiaire (FTI) de la Marine nationale. Ce radar multifonction entièrement numérique, doté de quatre antennes à panneaux fixes, permettra d’assurer la défense aérienne étendue du navire face aux menaces aériennes et de surface conventionnelles, asymétriques ou émergentes. Ce concept de radar résulte de trois années d’études en amont soutenues par la Direction générale de l’armement (DGA) sur les technologies et l’architecture en matière de radars afin de répondre à l’évolution des besoins et des menaces auxquelles doit faire face la Marine nationale, en particulier les missiles supersoniques. Fort de son expertise en matière de big data et de cybersécurité, Thales a développé, notamment, de nouveaux logiciels permettant au Sea Fire de gagner en performances et en fiabilité opérationnelle tout au long de son cycle de vie. Ce premier radar numérique sera installé en 2019 à Saint-Mandrier sur le site d’expérimentation des systèmes de défense antiaérienne de DGA Techniques navales, pour y être qualifié. Successivement, il sera livré au chantier de Naval Group de Lorient en 2020 pour le programme FTI. Piloté par la DGA, ce programme a été notifié à Naval Group en avril 2017 pour le développement et la réalisation de cinq frégates de la classe 4 000 tonnes, qui succéderont aux unités du type La Fayette (coût global estimé à 3,8 milliards d’euros). La première des cinq FTI sera livrée en 2023 pour une entrée en service actif en 2025.
Gros contrat pour Lockheed Martin
Le Pentagone a attribué à Lockheed Martin un contrat avoisinant le milliard de dollars (928 millions, plus précisément) pour projeter, réaliser et intégrer sur plate-forme un nouveau missile air-sol hypersonique, donc d’une vitesse supérieure à Mach 5.
Destiné à traiter avec un maximum de précision des cibles à haute valeur ou HVT, tout en s’affranchissant des défenses aériennes les plus sophistiquées, ce nouveau missile à charge conventionnelle devra posséder un haut niveau de furtivité et sera doté, probablement, d’une intelligence artificielle. Lockheed Martin a remporté ce contrat au détriment de deux autres industriels américains, dont les noms n’ont pas été précisés ni par le vainqueur ni par le Pentagone, mais qui devraient être en toute logique Boeing et Raytheon.
Le nouveau Walther PPQ SC
Disponible depuis peu, le PPQ SC (Subcompact) est la toute dernière version du célèbre modèle striker fired PPQ de Walther, déclinée pour l’instant en un seul calibre, 9 mm Parabellum.
Arme de back-up par excellence, le PPQ SC affiche tout naturellement des dimensions compactes et un poids contenu, soit 167 x 111 x 33 mm pour 601 g. Doté d’un canon de 3,5 pouces (88,9 mm), ce semi-automatique, qui conserve le système de fonctionnement safe action du PPQ, est pourvu de trois sûretés (deux internes et une externe), de commandes ambidextres (arrêtoir de culasse et bouton d’éjection du chargeur réversible), de dos de poignée interchangeables, et d’organes de visée en polymère, avec trois points phosphorescents. Le PPQ SC est livré avec deux chargeurs, un de 10 coups, l’autre de 15 coups.
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