Un savoir-faire qui rappelle les tactiques des « avant-gardes » du type escadron d’éclairage divisionnaire (EED) ou encore régiment de reconnaissance de corps d’armée (RRCA) de la guerre froide.
Autre dossier « brûlant » : la guerre navale entre la Russie et les pays occidentaux, Ukraine comprise, à la fois bien visible — en témoigne le désastre de la flotte russe de la mer Noire avec onze à douze navires détruits ou endommagés —, mais aussi plus discrète avec les explosions en pleine mer ou dans les ports — sabotages pour la Russie — de navires de transport civils qui naviguent au profit des forces armées russes.
Sans compter le sabotage des gazoducs russes Nord Stream en septembre 2022 en mer Baltique, présent dans toutes les mémoires, et plus récemment les ruptures de câbles sous-marins de communication et électriques toujours dans la Baltique dans le cadre d’opérations dites « hybrides » menées pour le compte de la Russie selon les pays riverains. L’OTAN a aussitôt amplifié l’opération Baltic Sentry afin de tenter d’empêcher tout autre acte de sabotage des infrastructures sous-marines dans cette mer décidément très agitée.
Avec la guerre en Ukraine, les conflits au Moyen-Orient et les crises en Afrique, la situation au Myanmar demeure ignorée des médias. Pourtant, la guerre civile dans l’ex-Birmanie arrive à un point de bascule. Fin octobre 2023 marque la fin de décennies de vains combats entre les forces gouvernementales et les nombreux — trop nombreux — groupes de résistance armée.
En effet, ce mois marque le déclenchement d’une offensive conjointe sans précédent de la rébellion birmane contre le pouvoir central qui a permis à la première de s’emparer de plusieurs villes de différents États de larges pans du territoire national. Cette année pourrait marquer l’effondrement de la Tatmadaw, l’armée birmane, et les milices progouvernementales.
Bonne lecture
Eric Micheletti
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