Depuis août, des rumeurs circulaient sur les réseaux sociaux annonçant la mort par hypoxie de tout l'équipage du sous-marin nucléaire 093B-417 de classe Shang II de la marine de l'Armée populaire de libération chinoise en mer Jaune au large de Qingdao à la fin du mois d'août.

La RPC possède six exemplaires de ce sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire ultramoderne. Le type 093 entré en service en 2006 est considéré comme l’un des plus puissants sous-marins d’attaque de la marine chinoise. Long de 107 mètres et large de 11 mètres, il présente un déplacement de près de 6.100 tonnes. Outre 22 torpilles, il peut aussi être équipé de missiles de croisière antinavires. Il peut accueillir un équipage d’une centaine de marins.

Il semble que les rumeurs ne se soient confirmées par un rapport confidentiel britannique qui a fuité dans la presse : « l’incident a eu lieu le 21 août à 08 h12 heure locale (coordonnées : 35°38’962 N / 121°19.562 E) provoquant la morts de 55 membres d’équipage : 22 officiers, 7 cadets, 9 officiers mariniers et 17 marins. Le commandant du sous-marin, le capitaine de vaisseau Xue Yong-Peng, faisait partie des victimes ».

20 autres membres d’équipage ont échappé à la catastrophe car malades quelques jours plus tôt, ils avaient été transférés sur une frégate pour y être soignés. Cela expliquerait l’effectif relativement réduit de l’équipage à bord au moment de l’accident.

Selon le rapport, le sous-marin  417 effectuait une mission d’entraînement en plongée. Il se serait pris dans un filet anti-submersibles composé d’énormes chaînes en acier ancrées aux fonds marins ce qui aurait provoqué une défaillance mécanique suivie d’une dépressurisation. Le 417 aurait envoyé un plongeur pour aider le sous-marin à se libérer. Ce serait le seul survivant de la catastrophe.

Après des heures d’efforts, le sous-marin a fait surface à 14 h 04.

« Nous estimons que la mort a été provoquée par l’hypoxie due à la panne d’un système de ventilation du sous-marin […] Le système de production d’oxygène a empoisonné l’équipage après une défaillance catastrophique ».

Comme pour Pékin, il n’y a pas eu d’accident, aucune aide internationale n’a été demandée.

Les conditions météorologiques étaient mauvaises en raison d’un orage couvrant la région de Shadong.

Et pourtant, le sous-marin aurait envoyé un signal de détresse crypté et automatique que les marines et les services maritimes de tous les pays voisins ont pu recevoir. Cela voudrait dire qu’ils connaissaient la situation tragique avant même le président Xi Jinping qui se trouvait en déplacement en Afrique du Sud à l’occasion du sommet des Brics. D’ailleurs, le 22 août, il n’aurait pas délivré son discours à la tribune laissant son ministre du Commerce et du Travail, Wang Wenqing le lire en son nom. Il ne serait réapparu que le soir.

Les autorités de Pékin continuent à nier cet accident tout en muselant la presse. Toutefois, des démissions, des arrestations et des remaniements auraient eu lieu parmi de hauts gradés de la marine chinoise…

Certains experts réfutent également l’information disant qu’aucune activité de sauvetage n’a été détectée sur zone.

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Texte

Alain Rodier