Les forces russes auraient abattu à la mi-juillet un chasseur-bombardier Su-34M Fullback dans la région occupée de Louhansk dans l’Est de l’Ukraine.

Des vidéos publiées le 17 juillet ont montré des systèmes de défense aérienne (à la fois mise en oeuvre par la Russie et le « République populaire » de Louhansk) effectuer des tirs dans la nuit suivis par une très large explosions.
Sur des photos diffusées le lendemain, il est possible de distinguer des débris de ce qui serait un Su-34M immatriculé RF-95890.
C’est une version modernisée du Su-34, lui-même un dérivé du Su-27 Flanker. Il est uniquement mis en service au sein des forces aérospatiales russes. Les premiers appareils étaient arrivés sur le théâtre ukrainien début juillet !
Si les pertes par « tirs amis » ne sont pas une chose nouvelle, celle-çi qui a eu lieu au dessus d’un territoire contrôlé par les forces russes et leurs alliés montre encore une erreur majeure qui est étonnante alors que les opérations durent depuis février…

Selon des sources officielles, 76 appareils Su-34M devraient être livrés d’ici 2027. Il serait prévu de monter l’ensemble de la flotte de Su-34 au standard Su-34M ce qui devrait porter la flotte à 200 appareils qui a terme doivent remplacer les Su-27 restants.

En cinq mois de guerre, l’armée russe n’est pas parvenue à obtenir la supériorité aérienne au dessus de tout le territoire ukrainien en raison de la défense anti-aérienne toujours présente, en particulier les missiles portables Manpads qui sont fournis en nombre par les Occidentaux. L’arrivée prochaine au front de systèmes AA lourds NASAMS (USA) et IRIS-T SL (Allemagne) devraient encore accroître la puissance de la défense anti-aérienne ukrainienne.

Selon des estimations sérieuses de Kiev, la Russie aurait perdu 35 aéronefs à voilure fixe depuis le 24 février. Selon le site Oryx, onze de ces appareils seraient des Su-34.

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Alain Rodier

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