Plus connu sous son ancienne appellation Escadron d’intervention spéciale (ESI) ou Speciaal Interventie Eskadron (SIE), le Commissariat général Special Units (CGSU) regroupe les forces spéciales de la police fédérale belge. Ce sont des membres de cette unité d’intervention qui ont procédé à l’arrestation, en mars dernier, de Salah Abdeslam, le terroriste impliqué dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Texte : Laurent MALLET Photos : CGSU, police fédérale

A 16 h 40, le vendredi 25 mars 2016, l’homme le plus recherché d’Europe depuis quatre mois, Salah Abdeslam, est interpellé. Il est blessé par balle au genou, mais vivant. Ce terroriste et un de ses complices viennent d’être capturés par les opérateurs belges du CGSU mis en place pour les opérations à Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles. 

L’origine de cette unité d’intervention remonte à 1972, lors de la création du Groupe Diane (du nom de la déesse romaine de la chasse), suite à la prise d’otages aux Jeux olympiques de Munich. A ce moment, le gouvernement belge demande à la Légion mobile de gendarmerie de créer une unité pour faire face à ce type de menace. En 1974, l’unité change de nom et devient l’Escadron spécial d’intervention (ESI) ou Speciaal Interventie Eskadron (SIE). En 1980, un groupe d’observation est mis en place. Cinq ans plus tard, en soutien à l’ESI, les pelotons régionaux POSA (protection, observation, soutien, arrestation) sont créés dans différentes villes : Gand, Anvers, Charleroi, et Liège, ainsi que dans la région du Brabant qui dépend de Bruxelles. En 1995, nouveau changement : les pelotons POSA dépendent désormais de l’ESI, avec un recrutement et une formation communs.

Depuis la dernière réforme de la police, les Unités Spéciales (nouveau nom de l’ESI) sont regroupées sous le commandement du CGSU.

L’armement des Unités Spéciales belges

Parmi les armes utilisées par les Unités Spéciales du CGSU lors des dernières opérations, on trouve le pistolet Glock 17 en 9 × 19 mm avec lampe/laser GTL 22. A noter, que lors des dernières opérations, certains avaient engagé des chargeurs 33 coups, utilisant leur arme de poing comme arme principale. Le fusil d’assaut FN SCAR-L CQB en calibre 5,56 x 45 mm est également employé, avec visée et lampe, soit intégrée dans une poignée SureFire, soit montée sur le rail accessoire sur le côté.

Pour les appuis, les tireurs sont équipés du HK G3 SIE en calibre 7,62 x 51 mm, doté d’un canon de 322 mm, d’un système de visée Trijicon ACOG TA11 3,5 x 35 avec bonnette longue, et d’une crosse de HK MSG 90. Les tireurs d’élite (TE) disposent du fusil Accuracy International Artic Warfare en calibre 7,62 x 51 mm, avec une optique Schmidt & Bender 3-12x. 

Dans la colonne d’assaut à Molenbeek, l’un des opérateurs épaulait un FN 303, ce qui peut paraître étonnant, toutefois le FN303 est une arme à air comprimé qui peut tirer des pastilles en graphite.

Equipement des opérateurs lors des interventions 

Les opérateurs du CGSU sont dotés du casque Ulbrichts Titanium U’s 95 avec visière blindée. Ils utilisent au choix trois modèles de plate carrier : le MC-Ciras Belgium Molle d’Eagles Industries, en Foliage Green ;  le Diamondback Tactical FAPE (Fast Attack Plate Carrier) Ranger Green ; le plate carrier Snigel Design Foliage Green. Ces porte-plaques sont tous les trois dotés de poches modulables suivant la mission. A noter que les binômes observateur-sniper sont équipés du sac à dos Eberlestock G3 Phantom. 

La tenue d’intervention est une combinaison d’une pièce fabriquée spécialement en petite série. Pendant les interventions, tous les opérateurs sont équipés de leur masque à gaz Avon SF 10. Ils possèdent plusieurs types de gants Tactical Oakley.

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