Le Lynx KF31/41
Présenté pour la première fois à l’occasion d’Eurosatory 2016, le Lynx KF31/41 est un véhicule blindé de combat d’infanterie, développé par Rheinmetall. De conception modulaire afin de pouvoir satisfaire les exigences spécifiques de telle ou telle force armée, il est proposé notamment dans le cadre du programme « Land 400 Phase 3 » de l’Australian Defence Force dans sa version KF31.
Ce tout nouveau VCI est décliné, en effet, en deux versions de base, qui se différencient par la longueur de leur châssis, leur masse et leur motorisation Diesel Liebherr. Ainsi, les Lynx KF31 et KF41, affichent respectivement des dimensions de 7,2 m et 7,7 m de longueur, pour une largeur de 3,6 m et une hauteur de 3,3 m, une masse de 38 et 44 tonnes et une puissance de 750 et 1 050 chevaux (563 et 800 kW).
Les deux versions de base, qui accueillent un équipage de trois hommes (chef de bord, pilote et opérateur système d’arme), peuvent être déclinées en différentes configurations : VCI/VTT, reconnaissance, poste de commandement, dépannage et ambulance, notamment. L’architecture du Lynx est classique, avec la motorisation à l’avant droit et le poste de pilotage à l’avant gauche, un train de roulement à six galets et une bonne protection contre le tir d’armes de moyen calibre, y compris antichars, et contre les mines et les IED. Le volume interne est important, qui lui permet de transporter, suivant la version, six ou huit fantassins équipés, lesquels embarquent par une rampe hydraulique située à l’arrière de la caisse. L’engin dispose, par ailleurs, d’un système d’extinction automatique d’incendie, d’une protection NRBC, de sièges anti-blast, d’un senseur d’alerte laser et d’un système de détection et d’identification de départ de tir type ASLS (acoustic sniper locating system).
La tourelle biplace LANCE a comme arme principale un canon automatique de 30 ou 35 mm, alimenté à 200 coups, avec débattement en site de – 10° à + 45° et en azimut de 360°, couplé à une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm (l’installation de missiles antichars, de type Spike LR, ou de tout autre système d’arme secondaire, est prévue également). Le chef d’engin et l’opérateur système d’arme ont à leur disposition deux écrans de contrôle, un pour la visualisation de la situation tactique, l’autre pour le pointage de l’armement, avec système optronique SEOSS (stabilized electro-optical sight system) d’observation et de contrôle de tir, TV diurne/nocturne et télémètre laser intégré.
Affichant une vitesse sur route de 65 km/h (70 km/h pour la version KF 41), le Lynx offre de bonnes performances en termes de mobilité/franchissement (pente : plus de 60 %, dévers : 30 % ; tranchée : 2,5 m ; gué : 1,5 m).
La solution Digipack
A l’occasion d’Eurosatory 2016, Thales a annoncé la commercialisation de Digipack, une nouvelle solution clé en main de valorisation de l’information des véhicules blindés pour garantir la supériorité de l’information des armées au combat.
Le développement des opérations militaires info-centrées implique le partage des bonnes informations entre les bonnes personnes et au bon moment. Digipack est conçu pour répondre à ces nouvelles formes d’engagement sur les théâtres d’opérations et accompagner les forces armées dans leur transformation numérique. La solution Digipack est proposée sous la forme d’un kit prêt à l’emploi, qui intègre l’ensemble des éléments essentiels à la numérisation de l’information (un BMS [battlefield management system], une radio tactique et un système d’intercommunication), de façon à pouvoir équiper tous les types de plates-formes. Son ergonomie s’inspire des applications mobiles pour smartphone, pour une prise en main rapide et intuitive par les opérationnels. Conçu pour les phases d’intervention et de combat, Digipack est particulièrement bien adapté à une utilisation dans un véhicule en mouvement. La solution proposée par Thales s’appuie sur son expertise dans la conduite de grands programmes d’info-valorisation équipant les véhicules blindés, en France et à l’international. Que ce soit dans le cadre de programmes d’acquisition ou de modernisation de véhicules existants, Digipack est disponible dès à présent pour les clients souhaitant accélérer la transformation numérique de leurs forces armées, ainsi que la pleine sécurité et efficacité de leurs interventions.
Le monoculaire FusionSight
Conçu par Bertin Technologies, en partenariat avec Photonis, FusionSight est le premier monoculaire portable au monde qui fusionne des images numériques couleurs à bas niveaux de lumière (BNL) et des images thermiques. Ensemble, les capteurs permettent différents modes de vision et offrent ainsi aux utilisateurs la possibilité de visualiser au choix une image thermique, une image visible BNL couleur ou une image fusionnée thermique et visible.
La première image est enregistrée par un capteur couleur de dernière génération, développé par Photonis, capable de restituer la couleur même dans des conditions de très faible luminosité (~ 10 mlx), sans éclairage additionnel. La deuxième image est enregistrée par un capteur thermique haute résolution Ulis Gen2 17 μm VGA, capable d’assurer la détection par tous niveaux de nuit (en dessous de 1 mlx). Le traitement d’image embarqué sélectionne en temps réel les informations clés provenant de chaque capteur, ce qui permet aux utilisateurs de bénéficier par nuit noire d’une meilleure vision qu’en plein jour, avec la capacité d’enregistrer en haute définition les images recueillies à une distance pouvant aller jusqu’à 3 km, de les sauvegarder sur un support numérique ou de les diffuser en direct sur un écran déporté. A noter que le capteur thermique permet d’assurer la détection à travers des agents obscurcissants (fumée, conditions de nuit avancée, etc.), alors que, parallèlement, le capteur visible couleur permet l’observation à travers les fenêtres avec une résolution suffisante pour une identification précise des menaces.
Précisons, par ailleurs, que le capteur couleur intègre un semi-conducteur CMOS (complementary metal-oxide-semiconductor), qui intrinsèquement ne permet pas de distinguer les couleurs ; l’identification de celles-ci s’effectuant grâce à une technique novatrice par laquelle deux images brutes et un algorithme de reconstruction sont utilisés pour produire en temps réel l’image couleur finale.
Le tourelleau FLW 500 de KMW
Krauss-Maffei Wegmann (KMW) a profité de la dernière édition d’Eurosatory pour présenter son système FLW 500, le plus puissant des affûts ou tourelleaux téléopérés de la famille FLW (Fernbedienbare Leichte Waffenstation).
Pouvant être monté sur engin terrestre ou plate-forme navale, voire en sabord sur aéronef, le FLW 500 est armé, en effet, d’un canon de calibre 30 mm, type M230LF d’Orbital ATK (il s’agit du même canon automatique équipant, notamment, le gunship AC-235). Celui-ci tire à la cadence de plus de 600 coups/minute ; il est couplé à une mitrailleuse polyvalente, type FN MAG en calibre 7,62 mm. Ces deux armes automatiques sont approvisionnées respectivement à 150 et 250 coups immédiatement prêts au tir. Six lance-pots fumigènes, positionnés sous l’arme principale, viennent compléter l’ensemble. Affichant un poids de 500 kg environ, le FLW 500 est entièrement stabilisé et offre un débattement en azimut de 360° et en site de – 10° à + 50°; une forte élévation qui permet de traiter aussi bien des menaces aériennes que des cibles ponctuelles en zone fortement urbanisée. Plusieurs options sont prévues par le constructeur allemand (caméra thermique diurne/nocturne, télémètre laser, système IFF, etc.), pouvant être couplées à une unité centrale déportée pour le contrôle de tir, avec écran vidéo et joystick.
Le lance-roquettes RM-70 M1
Exposé sur le stand de la société tchèque Excalibur, le lance-roquettes multiple RM-70 M1 est une version modernisée du RM-70 original, déjà en service dans l’ex-armée tchécoslovaque (RM-70 pour Raketomet vzor 1970) et de la variante plus lourde BM-21 Grad.
A Eurosatory 2016, ce système d’artillerie était monté sur un châssis 8 x 8 Tatra T-815 VPR9, mais il peut également être installé, sur demande du client, sur tout autre type de châssis. La modification principale réside dans la protection de la cabine, désormais blindée (niveau 3), climatisée et rallongée, lui permettant d’accueillir quatre hommes d’équipage. Ce MLR de 25 tonnes en ordre de combat, affichant une longueur de 9,1 m hors-tout, est équipé d’un système de contrôle de tir PG-1M, avec calculateur balistique, d’une caméra permettant de contrôler le chargement du panier de roquettes et d’un système de chargement automatique des 40 tubes. Ce dernier permet notamment aux servants de rester à l’abri dans la cabine et de tirer deux salves de 40 coups sans réapprovisionnement extérieur (40 + 40 roquettes). L’engin tire une salve de 40 roquettes de 122 mm en moins de 30 secondes, à une distance de plus de 20 km, couvrant une zone équivalant à 70 hectares. En ce qui concerne la mobilité, le RM-70 M1 est en mesure d’atteindre une vitesse sur route de 85 km/h et de 35 km/h en tout-terrain.
Le M70.20 WM d’Iveco
Destiné à prendre la place du 4 x 4 de la série M40-10 WM, qui a été produit et vendu à plus de 18 000 exemplaires un peu partout dans le monde au cours des 30 dernières années, le M70.20 WM est un nouveau véhicule tactique développé et réalisé par Iveco. Présenté en première mondiale à l’occasion d’Eurosatory 2016, cet engin de la classe des 5 à 7 tonnes suivant la version (3,5 tonnes de charge utile) peut être motorisé et configuré à la demande du client pour remplir des missions spécifiques : support logistique, ambulance, transport de personnel, etc.
Affichant des dimensions de 5,40 x 2,07 x 2,45 m, ce véhicule 4 x 4 à double cabine quatre portes peut embarquer jusqu’à huit fantassins et leur équipement en version transport de personnel. Sous le capot, le constructeur italien a installé un moteur Diesel FPT Industrial, normes Euro 6, développant 175 chevaux (131 kW), couplé à une boîte automatique ZH-8HP à huit rapports. A noter que le M70.20 WM, à l’encontre de la tendance actuelle, peut être fourni également avec moteur Euro 3 plus simple et robuste, d’une puissance de 146, 175 ou 197 chevaux (109, 131 et 147 kW), et boîte manuelle Iveco à six rapports en option. Facilement aérotransportable par C-130 ou A400M grâce à ses dimensions, le M70.20 WM a été conçu pour opérer en conditions climatiques adverses, par – 32° à + 50°C selon la norme Stanag 2895. En ce qui concerne la mobilité, il est en mesure de rouler jusqu’à 110 km/h sur route, tout en offrant des capacités de franchissement intéressantes (pente : 60° ; dévers : 30° ; gué : 075 m). A noter que le constructeur italien peut livrer le M70.20 WM en version légèrement blindée et avec conduite à droite.
Le 6 x 6 Alligator
La firme canadienne désormais bien connue Streit Group a enrichi sa vaste gamme de véhicules blindés ou protégés avec le nouveau 6 x 6 Alligator. Cet engin transport de troupes peut accueillir jusqu’à huit fantassins, en plus du pilote et du chef de bord. Il peut être décliné en différentes configurations en modifiant simplement son agencement intérieur sur demande du client : poste de commandement, reconnaissance/exploration, ambulance, etc.
L’engin possède une large rampe d’accès hydraulique à l’arrière, qui permet d’embarquer ou de débarquer facilement le personnel, et trois hublots rectangulaires à vitrage blindé, positionnés de part et d’autre de la partie arrière de la caisse. Son blindage de niveau 4 (Stanag 4569) assure une bonne protection contre le tir d’armes de petit calibre, jusqu’au 14,5 mm, et contre les mines et autres charges explosives (10 kg de TNT sous les roues). Pour augmenter son niveau de protection, l’Alligator peut être équipé sur demande de surblindages additionnels en céramique ou composite. Ce véhicule tactique, qui affiche des dimensions de 6,5 x 2,8 x 2,7 m, est doté par ailleurs d’un moteur Diesel Cummins ISL 400 quatre cylindres en ligne, d’une puissance de 400 chevaux à 2 100 tours/minute, couplé à une boîte automatique Allison 3200SP à six rapports. Bénéficiant d’une bonne autonomie, notamment grâce à ses deux réservoirs de 200 litres chacun, l’Alligator dispose aussi d’un système centralisé de variation de la pression des pneus (CTIS), de périscopes interchangeables pilote/chef de bord, et de caméras et senseurs optiques pour faciliter les manœuvres (en option, il peut être équipé de kit amphibie et de systèmes de protection NRBC). Si la version exposée à Eurosatory 2016 était dotée d’une tourelle armée de deux mitrailleuses de 12,7 mm et de lance-pots fumigènes, l’Alligator peut être également livré avec tout autre système d’arme, téléopéré ou non.
Le S&T K-14 Motiv
A côté de ses fusils d’assaut de la série K2, le groupe sud-coréen S&T Motiv, anciennement S&T Daewoo, exposait à Eurosatory 2016 une version revisitée de son fusil de précision K-14, toujours chambrée pour la cartouche OTAN de 7,62 x 51 mm.
Equipé d’un canon flottant et partiellement flûté de 24 pouces de long (609,6 mm), ce modèle à répétition manuelle à verrou (système bolt action) mesure 1 150 mm de longueur totale pour un poids de l’ordre de 7 kg en ordre de combat. Alimentée par chargeur de 5 ou 10 coups, l’arme est dotée d’une crosse ergonomique en polymère, de type monobloc avec poignée-pistolet et dispositif de réglage multiposition, de rails Mil-Std 1913 de type Picatinny pour le montage d’accessoires d’aide au tir, et d’un bipied repliable et réglable. Le K-14 affiche une précision de 1 MOA à 100 yards. Selon plusieurs sources, S&T Motiv envisagerait de proposer prochainement un kit de conversion en calibre .300 Winchester Magnum, voire en .338 Lapua Magnum.
Nouvelles centrales d’artillerie Sigma
En réponse aux nouveaux besoins des forces terrestres, Safran Electronics & Defense a dévoilé à Eurosatory 2016 sa nouvelle gamme Sigma 30 de systèmes de navigation inertielle et de pointage d’artillerie.
La version Sigma 30-200 est une solution économique, particulièrement adaptée à des pièces d’artillerie courte et moyenne portée et à la défense sol-air, alors que la version Sigma 30-800 s’adresse à l’artillerie lourde et aux radars à longue et très longue portée. Toutes les Sigma 30 garantissent un service opérationnel performant en l’absence de signal GPS, de brouillage ou de leurrage du signal. Conçues pour s’intégrer aux réseaux tactiques de commandement et de coordination, les centrales Sigma 30 peuvent être couplées à des calculateurs balistiques, donnant ainsi aux unités d’artillerie un avantage opérationnel significatif en permettant des mises en batterie rapides et des déploiements dispersés dans les scénarios d’engagement asymétriques ou symétriques. La gamme Sigma 30 est déjà en service dans le cadre de plus d’une quarantaine de programmes à l’international, notamment sur systèmes d’artillerie Caesar, Archer, PzH2000 et lance-roquettes unitaires de l’OTAN.
Le 4 x 4 Mercedes MRV
Exposé sur le stand Mercedes, le MRV (Multi-Role Vehicle) est un tout nouveau véhicule tactique 4 x 4 léger, destiné en priorité aux forces d’opérations spéciales (l’Algérie aurait manifesté déjà, semble‑t‑il, son intention d’en acquérir plusieurs dizaines d’exemplaires). Son assemblage a été complété seulement quelques semaines avant l’ouverture d’Eurosatory 2016.
De conception modulaire, donc configurable suivant les exigences spécifiques du client, le MRV est en quelque sorte une adaptation pour milieu désertique du LAPV 6.1 (Light Armoured Patrol Vehicle), dernier véhicule blindé léger réalisé par Mercedes sur base de sa gamme Classe G. Partageant le même châssis et la même suite mécanique que le LAPV 6.1, bien qu’il ait un train de roulement plus espacé et une garde au sol bien plus importante, le MRV est équipé d’un moteur Diesel six cylindres de 3 litres de cylindrée, développant 184 chevaux, ce qui le rend extrêmement maniable et rapide (140 km/h sur route), couplé à une boîte automatique à cinq rapports. Par ailleurs, ce nouveau 4 x 4 est doté d’un plancher antimine et ses arceaux peuvent recevoir différents systèmes d’armes (mitrailleuses et/ou lance-grenades automatique). Bien que ses dimensions n’aient pas encore été communiquées par le constructeur, le MRV se présente comme un véhicule très discret et facilement projetable sur le terrain (transport en soute par hélicoptère type CH-47 ou sous élingue) pour la réalisation de missions diversifiées, allant du raid de commandos à la reconnaissance profonde, en passant par l’évacuation de blessés et le support logistique de postes isolés ou difficiles d’accès.
Le système de mortier Cobra
Commandé tout récemment par l’armée suisse, le Cobra de Rüstungs Unternehmen Aktiengesellschaft, plus connu sous son sigle RUAG, est un nouveau système d’arme à tir courbe, avec chargement semi-automatique. Il s’agit, en fait, d’un mortier lourd pouvant être installé sur tout type d’engins chenillés ou à roues.
D’une masse de 1,2 tonne environ, le Cobra est doté d’un tube de calibre 120 mm mesurant, suivant la version, 1,6 m ou 2 m de long. Ce nouveau système d’arme, qui tire toute la gamme de munitions standard de 120 mm, y compris celles de dernière génération, peut engager un objectif jusqu’à une distance de près de 10 km. Système simple et facile à mettre en œuvre, ce qui réduit également les coûts de formation du personnel, le Cobra offre une architecture qui offre aux servants d’être protégés des éclats du champ de bataille.
Il dispose d’interfaces spécifiques pouvant être connectées à un système BMCS (battle management combat system). Son dispositif de commande électronique permet une précision de tir élevée grâce à l’assistance d’un calculateur balistique intégré permettant notamment de procéder à des tirs multiples à impacts simultanés ou MRSI (multiple round simultaneous impact), cela avec une cadence de tir de quatre coups en moins de 20 secondes. Le Cobra a été intégré au véhicule blindé Piranha dans le cadre de démonstrations dynamiques qui se sont déroulées en mai dernier au profit de plusieurs clients potentiels.
Le 4 x 4 Dozer-B
Présenté pour la première fois à Eurosatory par Ukroboronprom, le Dozer-B est un véhicule blindé léger configurable en fonction des exigences du client. Ce VBL ukrainien est proposé avec un moteur turbo diesel quatre cylindres Deutz BF 4M1013FC développant une puissance de 190 chevaux, couplé à une boîte de transmission automatique Allison LCT 1000. Sa vitesse sur route est de 120 km et son autonomie de l’ordre de 700 km.
Affichant une masse de 8,4 tonnes pour des dimensions de 5,6 x 2,4 x 2,7 m, le Dozer-B est en mesure d’accueillir neuf passagers, dont les deux membres d’équipage, à l’intérieur d’une caisse blindée assurant une protection efficace contre les tirs d’armes de petit calibre (jusqu’au 7,62 mm) et les éclats du champ de bataille. L’accès passagers se fait par la porte arrière de la caisse, qui dispose d’épiscopes, de six trappes de tir et d’une trappe d’évacuation sur le toit. Le véhicule dispose, par ailleurs, d’un système centralisé de réglage des pneus, de sièges anti-blast, d’une caméra de recul avec affichage et d’un système de navigation par satellite. Pour son autodéfense ou pour assurer les missions de reconnaissance armée, il peut être équipé d’un tourelleau téléopéré avec système d’arme, mitrailleuse ou lance-grenades automatique, couplé à un système de contrôle de tir avec caméra diurne, caméra thermique et télémètre laser (le modèle exposé montait une mitrailleuse MGU de 12,7 mm, approvisionnée à 150 coups). En termes de mobilité en tout-terrain, le constructeur ukrainien annonce les performances suivantes : pente : 60°; dévers : 30 % ; obstacle vertical : 0,5 m ; tranchée : 0,7 m; gué : 1 m.
Le couteau Desert Fox
Fournisseur de nombreuses forces armées occidentales, le coutelier italien Fox Knives a réalisé un nouveau couteau pliant multi-usage, robuste et fonctionnel, dénommé Desert Fox. Décliné en deux versions, dites Frame Lock et Liner Lock, il a été projeté par Boris Manasherov, instructeur officiel pour le combat au corps à corps des forces spéciales israéliennes.
De dimensions identiques (217 mm de longueur totale), les deux variantes sont dotées d’une lame de 95 mm de long pour 4 mm d’épaisseur au talon et d’une poignée anatomique assurant une excellente prise en main. La différence entre les deux versions se situe pour l’essentiel au niveau des matériaux et de la finition, ainsi que par la présence sur le Liner Lock d’un poinçon brise-vitre démontable.
Le système de réglage Rapace
Lauréat du prix « Ingénieur général Chanson » en 2015, Starnav a mis au point un astucieux système de simbleautage (ou harmonisation) des armes légères d’infanterie, tous calibres, prêt à l’emploi et pourvu d’une interface simple et pratique.
Basé sur une analyse optique du canon, ne nécessitant donc pas le tir de munitions réelles, ce système français, appelé Rapace (pour réglage d’armes par analyse et correction étalonnée), garantit une précision de pointage de 0,25 milliradian, soit +/- 7 cm à 200 m de distance. Grâce à son système optique breveté original, Rapace assure trois fonctions principales : le simbleautage (réglage initial « en cible »), le zérotage (répétition d’un réglage antérieur) et l’anticipation de modification d’environnement de tir. Chaque calibre dispose de sa cartouche lumineuse permettant de maîtriser la répétitivité de l’environnement lumineux lors de la mesure. A noter que l’impact de la température sur la balistique est pris en compte et corrigé par Rapace ; fonction permettant de s’adapter aux conditions opérationnelles. Le mode opératoire s’effectue en trois étapes : mise en place de l’arme sur Rapace et de la cartouche lumineuse ; mesure ; réglage de l’organe de visée par alignement des réticules.
Le système CEM Deschamps
Spécialiste des systèmes et autres produits d’aide à la mobilité, notamment des tapis déroulables de type Mobi-Mat A2X en service depuis une quinzaine d’années au sein de l’US Marine Corps, l’industriel français Deschamps propose un nouveau système permettant les évolutions sur terrains meubles, en particulier les plages lors des opérations amphibies.
C’est pour faire face à l’alourdissement constant des véhicules militaires, causé par le blindage additionnel, que Deschamps a réalisé le CEM (Composite Expeditionary Matting). Il s’agit d’un tapis déroulable de conception semi-rigide, avec éléments en matériaux composites, spécialement conçu pour répondre à la pression au sol de plus en plus significative des véhicules militaires actuels. Comme les autres produits de la gamme Mobi-Mat, le CEM est fourni avec ses équipements d’ancrage dans le sol.
La ciblerie interactive Sterela
Après un quart de siècle d’expérience sur les champs de tir militaires, la société française Sterela a étendu son savoir-faire à la formation et l’entraînement au combat rapproché ou CQB (close quarters battle) et à l’engagement en milieu clos.
Offrant une restitution réaliste des situations auxquelles les opérationnels, les militaires opérant en première ligne ou les groupes d’intervention sont susceptibles d’être confrontés tôt ou tard, la gamme de porte-cibles Sterela avec ses différents modes d’apparition présente plusieurs avantages. Parmi ceux-ci, un rendu réaliste, qui s’adapte facilement aux infrastructures, cela avec une emprise au sol réduite permettant de positionner les cibles dans les endroits les plus confinés ou improbables (impossibilité d’identifier la cible avant que celle-ci se révèle au tireur). Le réalisme est accentué par l’ajout d’accessoires et de capteurs de simulation (battle effects) reproduisant des effets sonores d’ambiance, des prises à partie, des écrans fumigènes et autres conditions environnementales ; le tout plaçant le tireur en situation de stress et en altérant sa perception sensorielle. Bref, une ciblerie intelligente, permettant d’acquérir et d’affiner les bons réflexes.
Les nouveaux VAB Mark 3
Renault Truck Defense (RTD) a présenté sur son stand, sur la zone « Combat et appui », les dernières versions de son désormais célèbre VAB Mark 3, engin 6 x 6 de 20 tonnes, équipé d’un moteur de 340 à 400 chevaux, couplé à une boîte automatique. Il s’agit de l’APC amphibie et du VAB Mark 3 à tourelle de 90 mm.
La première de ces deux versions, qui transporte deux membres d’équipage et dix fantassins en caisse dans sa version APC, permet le franchissement de coupures humides et la participation à des opérations de débarquement ou d’assaut amphibie. Quant à la seconde, elle est équipée d’une tourelle de 90 mm CMI et transporte deux membres d’équipage et six fantassins en caisse. Apte aux missions de combat d’infanterie (appui et reconnaissance, contrôle de zone, etc.) et, comme tous les autres engins de la gamme VAB Mark 3, bénéficiant d’une protection balistique contre les tirs d’armes de petit calibre, les mines et IED (Stanag 4569) répondant au standard aujourd’hui accru en matière de protection des équipages, cette version dispose, par ailleurs, d’une dotation en munitions de 90 mm, qui lui donne une excellente durée de vie sur la zone des opérations. Equipé de Battlenet Inside, le VAB Mark 3 à tourelle de 90 mm reçoit tous les systèmes d’information et de communications modernes nécessaires à un équipage au combat et au commandement d’une unité en opération.
Totalement qualifié et industrialisé, il est en cours de fabrication pour plusieurs clients à l’export. Avec ces deux derniers-nés, au catalogue RTD figurent désormais toutes les versions VAB Mark 3 capables d’équiper un GTIA : combat d’infanterie, appui-feu, reconnaissance, transport de troupes, mortier, commandement, etc.
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