Nation paisible, la Finlande n’en a pas moins une tradition guerrière avérée. Les combats menés contre l’Union soviétique entre 1939 et 1944 en témoignent : le courage et l’opiniâtreté dont les soldats finlandais ont fait preuve contre un adversaire surpuissant ont fait l’admiration du monde entier. On parlait alors de « l’héroïque petite Finlande ». Aujourd’hui, comme son voisin suédois, la Finlande, si elle n’est pas encore membre de l’OTAN, en est toutefois un partenaire. À proximité immédiate de la Russie, qui demeure l’adversaire potentiel, elle dispose, en dépit d’une population de seulement 5,5 millions d’habitants, d’une armée considérée comme l’une des meilleures d’Europe, ce qui, dans une région baltique en proie à une intense activité militaire, demeure un atout considérable.

La Finlande, vaincue en 1944, n’a conservé son indépendance – obtenue des bolcheviks en décembre 1917 – qu’au prix de concessions considérables à l’URSS et en échange d’une stricte neutralité dans la guerre froide naissante. Libérée de l’emprise directe de Moscou depuis la disparition de l’État soviétique en 1991, le pays est resté neutre, tout en développant des liens militaires étroits avec la Suède, puissance tutélaire jusqu’au...

La suite est réservée aux abonnés.
Déjà abonné ? Se connecter

Publié le

Texte

Michel VIAL

Photos

Suomen Maavoimat