Le 8 janvier, un drone israélien aurait tué Wissam al-Tawil alias « Jawad », un haut responsable du Hezbollah membre de la « force Radwan » (Force d'al-Hajj Radwan), l’unité d’élite chargée des opérations spéciales au sein de la branche militaire du mouvement chiite libanais. Jusqu’en 2008, elle était connue sous le nom de « Force d'intervention rapide » ou « unité d'intervention ». Après la neutralisation par le Mossad du chef des opérations du Hezbollah Imad Fayez Mughniyeh alias « al-Hajj Radwan » survenue en Syrie le 12 février 2008, elle a été rebaptisée du pseudonyme de ce dernier.
Cette unité a été engagée à partir de 2013 dans la guerre syrienne où elle a acquis une grande expérience tactique. Elle a été rapatriée au Sud-Liban en 2017.
La personnalité tuée est Wissam al-Tawil alias « Jawad » âgé de 48 ans, membre du Hezbollah depuis 1989 et responsable d’une unité faisant partie de la force Radwan. Selon la presse syrienne, il serait également le beau-frère d’Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah. Il a été photographié aux côtés du major-général Qassem Soleimani, le chef de la force Al-Qods des pasdarans (tué en 2020 en Syrie par les Américains), vraisemblablement en Syrie.
Dans le passé, deux de ses frères sont tombés au combat.
Très récemment, c’est lui qui aurait dirigé le bombardement à la roquette de la base de contrôle aérien de l’armée de l’air israélienne du mont Meron au nord d’Israël survenu le 6 janvier. Le Hezbollah avait qualifié cette attaque de « première riposte » après l’assassinat par Israël de Saleh Al-Arouri(1) au Liban il y a dix jours.
Un autre combattant du Hezbollah auraient été également tué lors de la frappe qui a touché leur véhicule dans le village natal de Wissam al-Tawil, Irbat Salem situé à environ dix kilomètres de la frontière entre Israël et le Liban.
Des Hezbollahis ont qualifié la perte de « très douloureuse » qui pourrait « mettre le feu aux poudres ».
Tsahal a tué plus de 130 combattants du Hezbollah dans le sud du Liban depuis le début des bombardements transfrontaliers qui se sont déclenchés au lendemain de l’attaque meurtrière du Hamas contre le territoire israélien du 7 octobre. Dix-neuf autres ont été tués en territoire syrien.
Mais Wissam al-Tawil est le plus haut responsable militaire du Hezbollah tué depuis le début de ces affrontements.
Hassan Nasrallah, avait averti l’État hébreu dans deux discours télévisés la semaine dernière de ne pas lancer une guerre à grande échelle contre le Liban : « quiconque pense à la guerre avec nous – en un mot -, il le regrettera ».
1. Voir : « Actions violentes au Liban et en Iran » du 4 janvier 2024.
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