Seuxis Pausias Hernández Solarte alias « Jesús Santrich » a été un des responsables des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC).

Il est accusé d’avoir été un narco-terroriste qui a facilité en 2019 les relations entre les FARC et le cartel des « los Soles » (cartel des soleils), une organisation criminelle vénézuélienne en vue d’établir une base dans la région d’Apure de manière à acheminer de la cocaïne vers les États-Unis. Selon Washington, ce cartel serait une pure création du pouvoir bolivarien qui aurait toujours entretenu des relations équivoques avec la pègre. Dans la situation économique catastrophique dans laquelle le Venezuela est plongé, il semble logique que les responsables politiques cherchent des appuis dans toutes les composantes de la société, même les plus contestables.

Hernández Solarte a été mis en examen aux États-Unis le 5 mars 2020 par le district sud de New York pour conspiration en vue d’importer de la cocaïne aux USA mais aussi pour violation des législations portant sur les armes. Il est aussi recherché depuis 2018 pour des charges similaires émises par le même tribunal. Le Département d’État offre dix millions de dollars pour tout renseignement permettant sa capture.

N’ayant jamais adhéré aux accords de paix de 2016, il a réactivé au début 2021 l’ancien « Bloc caribéen » des FARC dans le Nord de la Colombie. Ce dernier regroupe des vétérans des Fronts 19, 41 et 59.

Solarte propose également une coopérations à d’autres leader rebelles comme Miguel Botacha Santillana alias « gentil Duarte » l’ancien commandant du 7è Front, Géner Medina, alias « Jhon 40 » et Néstor Verá, alias « Iván Mordisco ». Il fait des ouvertures vers l’ELN (Ejército de Liberación Nacional) qui n’a jamais accepté de signer la paix avec Bogota. L’ELN a provoqué la fin de négociations en cours le 17 janvier 2019 en menant un attentat monstre à Bogotá qui a fait 21 morts et 68 blessés dans les rangs des forces de sécurité. Les connexions vénézuéliennes, brésiliennes (avec le Comando Vermelho et la Familia del Norte – FDN -) et mexicaines (avec le Cartel de Sinaloa) avec les vétérans des FARC inquiètent aussi les observateurs.