Yaron Lishinsky et sa compagne Sarah Milgram, deux employés de l'ambassade d'Israël à Washington, ont été assassinés suite à une réception organisée par le Comité juif américain (AJC) destinée aux jeunes diplomates et professionnels juifs de 22 à 45 ans.

Le suspect qui a été arrêté est Elias Rodriguez (30 ans) de Chicago, diplômé de l’université d’Illinois, travaillant pour un société d’ostéopathe. Il est soupçonné être un militant d’extrême-gauche.
Il avait été observé faisant les cents pas à l’extérieur du musée avant de s’approcher d’un groupe de quatre personnes, de sortir une arme de poing et d’ouvrir le feu à plus d’une dizaine de reprises touchant les deux victimes. L’une d’elles est décédée sur place tandis que la seconde a été transportée dans un état critique à l’hôpital local où son décès a été constaté.

Après la fusillade, s’étant débarrassé de son arme, il est entré dans le musée se faisant passer pour un témoin mais il a été arrêté au bout de dix minutes. Une fois menotté, il avait indiqué à la police où il avait jeté l’arme qui a été retrouvée. Le suspect a scandé « Libre, libre Palestine » pendant sa garde à vue.

L’ambassadeur israélien aux États-Unis Yechiel Leiter n’était pas sur les lieux lors de la fusillade.
Il a précisé après coup avoir échangé avec le président Trump, qui a assuré que son administration « ferait tout pour lutter contre l’antisémitisme et la délégitimassion d’Israël. »
Le président israélien Isaac Herzog a déclaré après l’attentat que les États-Unis et Israël « resteront unis pour défendre notre peuple et nos valeurs communes.»

Dans un blog long, passionné et idéologiquement chargé, Rodriguez, aurait affirmé que le comportement israélien dans la bande de Gaza, et en particulier le soutien américain aux opérations israéliennes, l’avait poussé à commettre l’attaque terroriste : « après quelques mois de morts qui s’élèvent rapidement, les Israéliens avaient effacé la capacité de continuer à compter les morts, ce qui a bien servi son génocide […] le ministère de la Santé de Gaza enregistre 53.000 tués par la force brutale, au moins dix mille sont sous les décombres, et qui sait combien de milliers d’autres morts de maladies évitables, la faim, avec des dizaines de milliers de personnes actuellement menacées de famine imminente en raison du blocus israélien, le tout rendu possible par la complicité du gouvernement occidental et arabe. »

Changement dans le paradigme révolutionnaire ?

Cet acte montre un changement du paradigme terroriste connu depuis 1998.
À savoir les attentats des ambassades américaines en Afrique du 7 août 1998 à Nairobi au Kenya, et à Dar es Salam en Tanzanie qui ont marqué une période d’un quart de siècle où le salafisme-jihadisme emmené par Al-Qaida et par Daech (à compter de 2015) et qui avait remplacé le terrorisme étatique mené auparavant par Téhéran, laisse la « une » aux acteurs antisionistes qui font de la cause palestinienne leur Graal.
C’est un peu le retour aux années 1970 lorsque le FPLP fréquentait Action Directe, les Brigades rouges et autres « bande à Baader », etc.
Ce mouvement est inquiétant car, même ne connaissant pas vraiment ce qu’est réellement la « cause palestinienne », il entraine derrière lui nombre d’intellectuels et d’universités en Occident qui en font leur étendard pour abattre la « société capitaliste. »

Le retour du « Grand soir » trotskyste qui doit précéder les « petits matins qui chantent » maoïstes.