Le 15 janvier, le citoyen britannique Malik Faisal Akram âgé de 44 ans vivant à Blackburn dans le Lancashir, a pris en otage quatre personnes dans la congrégation Beth Israël, une synagogue de Colleyville au Texas. Il a réclamé la libération d’Aafia Siddiqui, une neuroscientifique pakistanaise dite « Lady Al-Qaida ». Les otages ont été libérés le 16 janvier par les SWAT et l’activiste tué par balle.

Quelques heures plus tôt, alors que des négociations avaient lieu entre la police et le terroriste, un premier otage avait été libéré indemne. Akram avait déclaré au négociateur des forces de l’ordre : « je vais mourir […] il y a quelque chose qui ne va pas avec l’Amérique » et il avait demandé à parler au téléphone à « sa sœur » Aafia Siddiqui (le terme « sœur » pris au sens religieux du terme).

Après le dénouement, le Président Joe Biden a déclaré : « c’était un acte de terrorisme ». De son côté, la ministre des Affaires étrangères britannique, Liz Truss, a qualifié « cet acte de terroriste et antisémite. Le président américain a expliqué que le terroriste s’était procuré ses armes « dans la rue »(1) mais qu’il ne détenait « apparemment pas de bombes » contrairement à ce qu’il avait affirmé pendant la prise d’otage qui a duré plus de douze heures.

Akram serait entré légalement aux États-Unis au début de l’année via l’aéroport John Fidjeral Kennedy (JFK). Sa famille contactée par la police a affirmé qu’il était malade mental mais qu’il n’aurait tué personne…

Siddiqui qui aurait été mariée (puis divorcée) à  Ammar Al-Baluchi, un neveu de Khalid Cheikh Mohammed KCM, l’organisateur des attentats du 11 septembre. Ammar avait été un complice direct de son oncle. Il est toujours enfermé à Guantanamo.

Recherchée par Washington, Siddiqi a disparu en 2003 et s’est retrouvée sur la liste des terroristes établie par le FBI.

Arrêtée en 2008 par la police afghane, elle avait été livrée aux Américains qui la soupçonnaient de préparer des attentats aux États-Unis. Elle a été condamnée en 2010 par un tribunal fédéral de New York à 86 ans d’incarcération pour avoir tiré sur des militaires américains et des agents du FBI lors d’un interrogatoire(2) auquel elle était soumise dans la province de Ghazni en Afghanistan. Elle est actuellement détenue dans un hôpital-prison à Fort Worth, près de Dallas.

Des mouvements jihadistes avaient par le passé réclamé sa libération, particulièrement au Pakistan où elle est considérée comme une héroïne. Islamabad réclame régulièrement sa libération affirmant qu’elle est innocente (des charges relevant du complot contre les États-Unis).

1. Deux adolescents sont actuellement en garde à vue pour interrogatoire. La police n’a pas dévoilé la raison de leur arrestation.
2. Elle était parvenue à s’emparer d’une arme alors qu’elle se trouvait derrière un paravent et avait ouvert le feu sur les personnes présentes sans blesser qui que ce soit. Elle avait été neutralisée par un tir de riposte qui l’avait atteint dans l’abdomen.

 

 

 

 

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